+ Plus Dossier Un cru 2024 encore mitigé pour les bières

Les brasseurs n’ont toujours pas renoué avec la croissance dans la grande distribution. Citons comme raison principale la baisse générale de consommation d’alcool des Belges, à laquelle il faut ajouter une météo printemps/été 2024 quelque peu maussade et peu d’innovations par rapport aux précédentes années.  

Jouons carte sur table. Sur l’année écoulée, les brasseurs n’ont pas sorti le champagne, tant l’année 2024 fut compliquée pour la majorité d’entre eux. En grande distribution, la catégorie dans son ensemble a perdu 1 % en valeur entre début 2025 et début 2024 (NielsenIQ, MAT P13 2024), pour une perte de volume de 2,31 %. Cette baisse ne semble à priori pas énorme, mais elle traduit une réalité plus forte : la catégorie baisse dans son ensemble depuis quelques années et, vu qu’elle génère tout de même 1 milliard d’euros de chiffre d’affaires sur une année en grande distribution, une baisse d’1 % s’avère relativement significative. En scrutant plus en détail, c’est le segment des pils, qui génère toujours la moitié des volumes, qui souffre le plus, avec une perte de 2,35 % en valeur. Le segment des bières spéciales, deuxième plus gros segment de la catégorie, a quant à lui perdu 1,18 % en valeur, mais il perd moins en volume. Comme vous le lirez dans un autre article, la bonne santé des bières sans alcool ne permet pas (encore ?) de tirer toute la catégorie vers le haut. Mais alors, pourquoi la catégorie des bières souffre-t-elle d’une gueule de bois ? “Nous constatons que la prise de conscience croissante concernant la santé a un impact sur la consommation dans la catégorie de la bière”, estime Ellen Van Hool, head of local marketing chez Duvel Moortgat. En somme, les Belges souhaitent réduire leur consommation pour des soucis de santé.