Voici plus d’un an, en juin 2018, Makro révélait publiquement la situation délicate dans laquelle l’enseigne se trouvait, mais aussi sa volonté de ne pas baisser les bras. “Makro entre en soins intensifs” titrions-nous alors, en reprenant telle quelle l’expression employée par le CEO de Makro et Metro, Vincent Nolf.

Si Metro, l’enseigne destinée à servir le foodservice et l’horeca, continuait de séduire son public de pros, Makro plongeait toujours plus dans le rouge, en dépit des plans de relance successifs, en perdant en moyenne 9% de chiffre d’affaires par an au cours des 5 derniers exercices. Une situation intenable à long terme pour le groupe Metro, qui choisit pourtant de tenter de sauver Makro en Belgique, en y réinjectant du capital (une perfusion estimée à 300 millions d’euros), mais aussi en fixant une feuille de route à sa filiale. Pas d’avenir possible sans relance commerciale convaincante.

“L’image des soins intensifs était juste, et l’urgence à court terme était bien de relancer le coeur, la machine commerciale”, nous confirme aujourd’hui Vincent Nolf, quand nous le rencontrons pour nous informer des résultats de cet effort, au moment où Makro Cash & Carry, la société où sont logées les activités belges de Makro et de Metro boucle son exercice 2018-2019. Bonne nouvelle, le patient se porte mieux, même si Vincent Nolf se garde de toute euphorie prématurée. Le récent rapport d’été de GfK avait montré combien la clientèle de Makro saluait les progrès spectaculaires de l’enseigne, extrêmement bien notée sur de nombreux critères. Une perception qualitative qui confirme les propres études menées par Makro à partir de l’outil d’audit et benchmarking Net Promoter Score bien connu, et où elle a enregistré cette année un bond de 8 points, excusez du peu.