Collaborations, assortiments élargis et alternatives plus saines permettent aux plats préparés de bien résister à la crise. Mais la baisse du pouvoir d’achat provoque un glissement vers des produits moins chers. 

Les plats préparés ont le vent en poupe. Après plusieurs excellentes années, les ventes restent orientées à la hausse. “Ce, même si la croissance devrait légèrement ralentir en 2022 sous l’effet de l’inflation et de la baisse du pouvoir d’achat”, entend-on chez Carrefour. Ces performances sont avant tout imputables à l’intérêt des consommateurs pour la commodité – leur mode de vie actif leur laisse de moins en moins de temps pour cuisiner –, à l’élargissement de l’assortiment – notamment dans la cuisine du monde, parallèlement aux recettes traditionnelles – et à la tendance à privilégier les produits plus sains. “Les consommateurs se montrent plus responsables dans leurs achats. Les recherches montrent que quatre Belges sur cinq souhaitent manger plus sain, ce qui se manifeste dans leurs choix alimentaires. Alors que les plats classiques ‘réconfortants’ et plus axés sur l’aspect culinaire, comme les boulettes sauce tomate ou les ragoûts, étaient encore les plus prisés il y a quelques années, on constate aujourd’hui une évolution vers des alternatives plus saines. Les consommateurs semblent se rendre compte qu’une alimentation saine peut aussi être savoureuse”, note Lieven Vanlommel, CEO de Foodmaker. “De même, les consommateurs optent de plus en plus pour des variantes moins transformées (clean label, sans numéros E)”, ajoute Maxime Rubbens, marketing Manager d’UpFresh. “Les options végétariennes ou végétaliennes sont également très populaires.” Selon Foodmaker, cette diversité aide les clients à tester plus rapidement les produits et à adopter en fin de compte une alimentation plus variée. L’innovation reste cruciale. C’est pourquoi Colruyt et OKay ont récemment introduit quatre plats frais à cuire la vapeur pour répondre à la demande de produits frais et plus sains.