Plusieurs magasins de seconde main Kringwinkel, situés en Flandre, se retrouvent surchargés de matériel. Les responsables de l'enseigne assurent "ne plus avoir assez de place pour le stockage". Les magasins demandent donc à leurs clients de ne plus donner d'affaires et n'accepteront plus de dons le samedi. C'est ce que révèle le quotidien De Standaard. 

Comme les gens ont dû rester de longues semaines à la maison, certains en ont profité pour ranger leur maison. Ces innombrables objets accumulés sont ensuite arrivés chez les magasins de la chaîne "De Kringwinkel" ces dernières semaines. Les gérants de la chaîne disent qu'ils ont été débordés depuis leur réouverture. A l'heure actuelle, ils n'ont plus de place pour stocker les objets qui ont été apportés. A titre d'exemple, 9 magasins Kringwinkel situés à Anvers reçoivent presque deux fois plus de kilos par jour par rapport à la même période l'année dernière : 35 tonnes au lieu de 15 tonnes. Le problème se pose dans d'autres magasins Kringwinkel. Citons également une difficulté supplémentaire : vu que les règles de distanciation sociale doivent être respectées, de nombreux Kringwinkel ne fonctionnent pas encore à pleine capacité. Il faut donc beaucoup plus de temps our trier, nettoyer et, si nécessaire, réparer toutes les marchandises.

Aujourd'hui, la chaîne De Kringwinkel tire la sonnette d'alarme. La direction demande aux clients d'attendre encore un peu plus avant de rapporter des affaires. En outre, les clients ne sont plus autorisés à faire des dons le samedi, le jour le plus chargé de la semaine. "C'est une décision radicale, mais nécessaire. Les semaines précédentes, les magasins avaient à peine ouvert leurs portes en fin de journée à cause de la masse des marchandises", explique Louise Vrints, directrice du marketing de De Kringwinkel Antwerpen, au quotidien De Standaard. Et ce n'est pas la seule mesure prise par le réseau de magasins Kringwinkel. Ils travaillent également avec un système de réservation en ligne avec des créneaux horaires pour limiter le flux vers les magasins. 

Le problème de stockage représente un autre souci. Herwin, organisation qui rassemble les entrepreneurs sociaux circulaires à laquelle appartiennent les Kringwinkel, demande au gouvernement flamand et aux autorités locales d'offrir temporairement un soutien supplémentaire sous la forme d'un espace de stockage supplémentaire. "Nous pouvons ainsi nous assurer que les choses ne se perdent pas, ce qui est bon pour le climat et notre société. En raison de l'impact de la crise du coronavirus, il y a plus que jamais un besoin de produits de qualité et abordables", explique Joren Verschaeve, responsable politique chez Herwin, au quotidien De Standaard.