Dans le cadre de la semaine du commerce équitable qui se tient du 6 au 16 octobre, Fairtrade Belgium dévoile son étude, établie sur base d'un panel de 1.000 consommateurs belges.

La principale conclusion du rapport de Fairtrade Belgium, réalisé par le bureau d’études iVOX en septembre à l’occasion de la semaine du commerce équitable (du 6 au 16 octobre), c’est que les Belges souhaitent vivre dans un monde plus équitable. Si c’est une vérité en ce qui concerne l’écologie, sujet d’ailleurs récurrent dans les rapports de Fairtrade, il en va de même pour ce qui est des revendications sociales. Une étude qui met donc également en lumière l’importance d’une justice sociale, largement revendiquée par la société actuelle.

L’un des résultats les plus interpellant est que plus de la moitié des personnes interrogées (52%) souhaitent faire un effort supplémentaire pour un monde plus juste, mais ne savent pas comment s’y prendre. Un constat étonnant compte tenu des nombreuses initiatives et combats qui s’expriment quotidiennement à ce sujet. Sans surprise, la catastrophe écologique est l’une des préoccupations premières de la population. « A la lecture de cette étude, nous pouvons conclure que les Belges ne font pas leurs achats inconsciemment », déclare Nicolas Lambert, directeur de Fairtrade Belgium. « Pas moins de 3 répondants sur 5 se sentent en partie responsables des circonstances dans lesquelles les produits qu’ils achètent ont été fabriqués. Un paiement décent pour le producteur semble être l’une des principales préoccupations. Il n’est donc pas surprenant que 46% des personnes interrogées se disent prêtes à payer plus cher pour des produits équitables. » Mais qu'entendent-ils par ‘consommation responsable’ ? Les trois éléments principaux sont l’achat de produits locaux (45%), de produits de saison (38%) et de produits avec moins d’emballages/déchets (36%). Parallèlement, seulement 38% des Belges estiment que nous avons une responsabilité dans l’amélioration de la justice sociale en dehors de nos frontières, contre 35% qui ne le pensent pas. Les 35% restants se disent neutres. Les groupes qui souhaiteraient s’engager davantage sont essentiellement les francophones (36% contre 29% de néerlandophones) et les jeunes (46% d’entre eux ont moins de 34 ans).

La lutte contre les inégalités sociales fait rage

Il semblerait que la crise du coronavirus, qui a en effet déjà révélé bon nombre de préoccupations, ait aussi accentué certaines revendications sociales. En effet, selon l’étude de Fairtrade, les consommateurs belges seraient plus enclins à faire leur part du travail pour plus de justice sociale. D’autant plus que celle-ci est dans le top 3 des raisons les plus importantes pour acheter des produits équitables. 65% des Belges estiment même que les problèmes de justice sociale sont devenus plus visibles depuis le début de la crise. Mais quelles sont les principales causes de l’injustice sociale selon les participants à l’enquête ? L’égoïsme, l’incompétence politique et la capitalisme sont en tête de liste et les responsables de la recherche d’une (plus grande) justice sociale, toujours selon les participants, sont le gouvernement (55%), les politiciens (49%), les entreprises/marques (29%) et les consommateurs (29%).

Selon les différent profils de participants, diverses priorités se démarquent : l’accès aux besoins fondamentaux (64%), des salaires/droits sociaux décentes (60%) et un système juridique juste et indépendant (55%) sont généralement les éléments considérés comme essentiels à une société équitable. Les jeunes générations, en revanche, mettent davantage d’importance sur l’égalité des genres et la lutte contre le racisme.

« Nous sommes tous des Fairtraders »

« Nous sommes tous des Fairtraders. » Il s’agit là du slogan de la nouvelle campagne de Faitrade Belgium. Campagne mise en place dans le but de promouvoir une société plus équitable. Afin d’encourager les actions socialement justes, l’asbl s’est lancée dans la distribution de ‘Fair Cards’, félicitant les personnalités qui, selon eux, agissent pour une plus grande justice sociale. Si l’initiative semble quelque peu légère, elle témoigne en tout cas d’un problème plus profond qui préoccupe visiblement, et à juste titre, bon nombre de consommateurs.