Avec plus de 5 % de parts de marché sur l’ensemble de la catégorie, la bière sans alcool s’inscrit comme une tendance de fond et devrait poursuivre sa croissance au cours des prochaines années. Grâces à des locomotives ‘classiques’ comme la Jupiler ou la Leffe 0,0 %, la gamme se développe de plus en plus vers de nouvelles références, des bières ‘fortes’ sans alcool aux alternatives fruitées. 

Voici cinq ans, une bonne moitié des brasseries du pays ne commercialisaient même pas encore une alternative sans alcool. Aujourd’hui, aucune ne passe à côté de l’engouement. C’est dire l’importance du mouvement, qui connaît de fortes croissances durant l’année, avec des pics lors du Dry January (janvier), de la Tournée Minérale (février), mais également durant l’été. Durant la Tournée Minérale, Carrefour a par exemple constaté une baisse des ventes de bières alcoolisées de 4 % (plus que les alcools et vins tranquilles, qui affichent une baisse de 2 %), contre une augmentation de 30 % des bières sans alcool. Aujourd’hui, Carrefour assure que 7 % des volumes de bière vendus proviennent du sans alcool. C’est moins que les alcools/apéros (22 %) mais plus que les vins tranquilles (2 %). Toutes les enseignes affichent de bons points. Chez Delhaize, on parle d’une croissance de 23,1 % des bières sans alcool sur l’année écoulée. A l’heure où vous lisez ces lignes, Colruyt compte plus de 40 références, soit 60 % de plus qu’il y a 2 ans ! Selon NielsenIQ, le phénomène est clairement amené à prendre de l’envergure ces prochaines années. En 2024, 5,6 % de la valeur totale des bières vendues en grande distribution belge a été générée par les références sans alcool. La Flandre a davantage franchi le pas (6,4 % de parts de marché) que la Wallonie (4,5 %). Au total, ce segment a pesé plus de 56 millions en valeur en 2024 (pour 1 milliard au total pour les bières) et devrait augmenter de 50 % en 4 ans, selon les perspectives de NielsenIQ.