Publi-reportage Et voici Fairebel, la viande de bœuf locale et équitable !

Après le lait et les fruits, la marque équitable arrive en boucherie. Si Fairebel-le lait équitable a construit son succès autour du lait, sa philosophie de production s'est récemment appliquée au secteur fruitier (voir Gondola #253). Et les choses vont vite : des producteurs de viande bovine rejoignent à présent la coopérative. Bientôt une viande belge, équitable et de qualité dans vos rayons ?

Ils sont jeunes, passionnés par leur métier, et soucieux de lui offrir un avenir, en jugeant que celui-ci passera par la qualité. Dries Timmerman, 40 ans, est éleveur à Jabbeke, et Thibaut Desmet, 35 ans, exploite la Ferme du Ponceau, à Thorembais Saint Trond. Ils posent le même diagnostic sur les difficultés que doivent affronter les producteurs. Et c'est bien pourquoi ils ont choisi, avec de nombreux confrères éleveurs, de rejoindre Faircoop, la coopérative qui détient la marque Fairebel. Toutes les fermes d’élevage familiales installées sur le territoire belge peuvent y adhérer. Une étape supplémentaire dans leur démarche volontariste, puisque Dries avait déjà créé en Flandre une OP Organisation de Producteurs (OP) de viande réunissant 100 éleveurs, et que Thibaut avait rejoint une OP wallonne, “En direct de mon élevage”.

Le constat est simple, et Thibaut l'illustre de façon frappante : “A la fin des années '80, mon grand-père vendait sa viande au même prix qu'aujourd'hui. Il n'y a eu aucune inflation sur le prix qu'on nous offre pour le produit, alors que les coûts ont explosé. Un hectare de terrain agricole valait 5.000 euros, il coûte aujourd'hui huit ou neuf fois plus. On achetait un tracteur pour 25.000 euros, il faut désormais en débourser 80.000.”

Tous les acteurs de la filière sont bien conscients de la pression qui s'exerce sur les éleveurs, observe Dries, mais il est en revanche bien plus difficile d'obtenir des engagements concrets : “Abattoirs, chevillards ou distributeurs, tout le monde sait que les éleveurs souffrent, tout le monde dit qu'il faudrait que ça change, mais dès qu'il s'agit d'être concret, tout le monde prétend aussi en faire déjà beaucoup.” Et c'est vrai que certains distributeurs travaillent déjà avec des OP, mais sans que ce ne soit suffisant pour avoir un impact significatif, plaident Dries et Thibaut. Si le prix a récemment augmenté de 10%, c'est entre autres à cause de la crise sanitaire, expliquent-ils, et les producteurs n'ont pas de prise réelle sur ce prix de vente si critique pour eux.

Un changement de modèle profitable à tous

Et c'est bien pourquoi ils rejoignent aujourd'hui Faircoop et s'apprêtent à proposer aux commerçants de la viande de boeuf sous la marque “Fairebel - la viande équitable”. Le modèle a fait ses preuves pour le lait. Et il ne garantit pas seulement un revenu décent aux producteurs. Il promet aux consommateurs une viande de qualité, produite par des éleveurs signataires d'une charte qui prévoit par exemple que chaque animal ait pu pâturer, ce qui permet de préserver les prairies permanentes, les écosystèmes, la biodiversité et le climat. “ Toute la démarche vise à créer un circuit bien plus court entre l'éleveur, le magasin et le consommateur. En ne se limitant plus au lait, mais en accueillant les producteur de fruits et de viande, Fairebel va démultiplier sa force de frappe, sa communication, et les différentes filières vont s'épauler et se renforcer.”

“Fairebel - la viande équitable” n'est plus un simple projet. Tout est prêt pour servir le marché. Un partenariat a été noué avec Q-Food, qui dispose d'ateliers à Chimay, Lokeren et Neufchâteau, et qui dispose d'un outil logistique plus que rôdé, puisqu'il assure chaque jour plus de 2.500 livraisons. Dès le mois de novembre, la viande y sera conditionnée en barquettes durables frappées du logo “Fairebel - la viande équitable”, et livrée aux centrales ou supermarchés. “Une viande de vaches 'Blanc Bleu Belge', nées et élevées et ayant pâturé dans nos fermes familiales.” insistent nos interlocuteurs, particulièrement fiers aussi de pouvoir proposer des produits innovants, comme le rosbif précuit et conditionné en tranches. Des arguments qui séduisent le “consommacteur” actuel, et que les éleveurs sont prêts à expliquer en magasin, conformément à une politique d'animations qui a fait ses preuves pour le lait. Quoi de mieux en effet pour expliquer une démarche basée sur l'éthique, le local et la qualité ?