Qu’ils soient à pâte dure ou molle, frais ou bien faits, de chez nous ou d’ailleurs, les fromages ont globalement tous subi, dans des proportions plus ou moins grandes, des reculs de vente au cours de l’année écoulée. Explications.

Les chiffres publiés à la fin février par le bureau d'études de marché NielsenIQ sont sans appel : tous les segments de la catégorie fromages sont en recul (- 4,9% en valeur ; - 6,6% en volume), à l’exception des ‘snacks à base de fromage’ (+ 9,3% ; + 7,8%) et de l’anecdotique ‘tzaziki’. Parmi les baisses les plus notables, on pointera notamment celles du camembert (- 13% ; - 11,4%), des fromages blancs (- 10,3% ; - 10,7%) et de la mozzarella (- 7,2% ; 5,2%), tandis que les ‘fromages fondus’ ont également souffert (- 6,5% ; - 5,3%). A contrario, la feta a limité la casse (- 3,6% ; - 8,5%), au même titre que le segment des fromages à ‘pâte pressée’ (- 3,6% ; - 6,2%) qui constitue le poids lourd de la catégorie en termes de valeur comme de volume. “2021 n’a pas aussi bien performé que 2020”, confirme Karima Ghozzi, porte-parole francophone de Delhaize. “Toutefois, si l’on compare 2021 à 2019, qui est une année ‘normale’, on constate une croissance très importante.” Même son de cloche du côté de Carrefour Belgique qui fait état d’une hausse des ventes de 4,5% en 2021 par rapport à 2019. Et les chiffres du bureau d'études de marché GfK Belgium, compilés par le centre flamand pour la promotion des produits agroalimentaires (VLAM), ne disent pas autre chose. Ils renvoient l’image d’une augmentation de 12% de la consommation de fromage à domicile en 2020 et d’une baisse de 3% l’année dernière. “Mais la consommation domestique de 12,4 kg par habitant en 2021 est encore bien plus élevée que les 11,5 kg de 2019. Sur base annuelle, pratiquement tous les ménages achètent du fromage, et ils le font en moyenne 53 fois par an”, constate le VLAM.