Dans le cadre de l’ouverture du salon d’alimentation Anuga, qui se tiendra à Cologne du 5 au 9 octobre prochain, le groupe Mintel a publié une étude qui révèle que l’éventail de produits alimentaires et de boissons bio dans le monde n’a jamais été aussi important. En Europe, un lancement de produit sur cinq est bio.

D’après Mintel Global New Products Database (GNPD), base de données mondiale référençant les nouveaux produits, le nombre total de nouveaux lancements de produits sous l’étiquette bio est passé de 6 à 10 % au cours des dix dernières années. En Europe, le taux a bondi de 9 à 17 %, propulsant la France à la première place en matière d’innovation. Elle couvre, à elle seule, 22 % des lancements bio en Europe entre août 2018 et juillet 2019, suivie par l’Allemagne (20 %) et par l’Espagne (9 %).

« La popularité des produits bio auprès des consommateurs européens n’a cessé de croitre à une époque où les préoccupations autour du bien-être, de la santé et de l’environnement progressent. Notre étude démontre que le marché européen est à la tête de l’innovation en matière d’aliments et de boissons biologiques, avec la France, l’Allemagne et l’Espagne à la pointe de ce mouvement », explique Katya Witham, analyste Global Food and Drink chez Mintel.

Parallèlement, la popularité des produits bio se revendiquant « bon pour » ou « exempt de »  (« suitable for » et « free-from ») a aussi fortement progressé au cours des dix dernières années en Europe, passant de 20 à 43 %. Les allégations éthiques ont connu une hausse presque identique durant la même période, ce qui démontre que l’éthique gagne également du terrain.

Millennials et Génération Z au cœur de l’évolution

Toujours selon une étude de Mintel, ce sont les Millennials (25-34 ans) et la Génération Z (16-24 ans) qui sont les plus enclins à acheter des produits bios en France, en Allemagne, en Italie, en Espagne et en Pologne. Parmi ces cinq pays, les Millennials italiens ont plus tendance (87 %) à acheter des produits alimentaires et des boissons bio que leurs homologues allemands (86 %), espagnols (85 %) et français (81%) qui suivent tout de même la cadence.

« La Génération Z a grandi à une époque où la santé et le bien-être étaient au premier plan. Pour les plus jeunes générations, l’impact social et environnemental de la consommation a beaucoup d’importance et pourrait aider à alimenter la croissance à venir du secteur bio », conclut Katya Witham.