Les Britanniques semblent délaisser les enseignes traditionnelles pour se tourner vers les hard discounters. En cause, des salaires nominaux qui ne progressent que de 2 à 2,5%, pour une inflation au-delà des 3%. Une information de Les Echos.

En décembre 2017, Aldi a enregistré une croissance de 15% de son chiffre d’affaires. Cela lui permet de dépasser le cap des 10 milliards de livres sur le total de l’année 2017 au Royaume-Uni et en Irlande, un record pour l’enseigne. De son côté, Lidl annonce la création d’un millier d’emploi à valoir dans son nouveau centre de distribution à Luton, au nord de Londres, son seizième et plus grand entrepôt. Les deux enseignes battent également tous les records en termes de satisfaction de la clientèle.

Dans les colonnes de Les Echos, un expert de Barclays explique ce revirement de situation. Selon lui, les hard discounters performent particulièrement bien dans les pays où on observe une érosion des salaires comme en Allemagne dans les années 2000. Au Royaume-Uni, les salaires nominaux ne progressent que de 2 à 2,5%, pour une inflation au-delà des 3%. C’est, selon cet expert, ce qui expliquerait l’attrait des Britanniques envers le hard discount. Les produits de base seraient ainsi achetés chez Aldi ou Lidl, et complétés par des achats premium dans d’autres enseignes comme Waitrose. A cela s'ajoute une offre toujours plus attrayante et diversifiée.

Aldi, qui détient 6,9% de parts de marché au Royaume-Uni, vise les 1.000 points de vente d’ici 2022, contre les 762 actuels. De son côté, Lidl (5,1% de pdm) compte aujourd’hui 690 succursales et entend en ouvrir 5 nouvelles d’ici deux mois à Londres et 5 entrepôts supplémentaires.