Du bénévolat au retail - Hans Geels a franchi ce pas en 2013 lorsqu'il est devenu directeur général de Dille & Kamille. À l'occasion du Gondola Day, il nous parle du parcours à contre-courant de cet acteur atypique du monde du retail.

Le fondateur Freek Kamerling était un pionnier. Vous pouvez nous en dire plus ? 

Freek était autrefois directeur de Makro, mais aussi philosophe. Il était préoccupé par le consumérisme excessif. Il pensait que les gens achetaient et jetaient trop de choses (en plastique) et qu'il y avait trop d'effets de mode. Il ne pouvait rien faire pour changer le consumérisme, mais il voulait encourager les gens à acheter des produits intemporels et de qualité. Un précurseur en matière de durabilité. 50 ans plus tard, nous continuons à faire les choses de la même manière. 

Cette stratégie porte-t-elle ses fruits ? 

Ceux qui le font bien se développent. Et c'est ce que nous faisons, même si nous sommes encore une petite entreprise par rapport à d'autres retailers. Notre croissance est de l'ordre de 12 à 13 % par an, avec parfois des pointes à 20 %. Mais nous ne suivons pas un parcours traditionnel et nous n'avons pas non plus une vision traditionnelle du retail. Au lieu de nous efforcer à vendre davantage, nous cherchons à réduire notre contribution à la pollution de la planète. 

Vendre et polluer moins, cela semble un peu contradictoire.

C'est vrai. Le retail non alimentaire n'est de facto pas durable. Emprunter, louer, acheter d'occasion ou réparer est plus durable. Mais nos produits ne s'y prêtent pas. Pour l'instant, nous nous en tenons donc à ce que nous faisons bien : une qualité intemporelle avec les bonnes étiquettes.

À qui s'adresse Dille & Kamille ? 

Je crois fermement au "concepting" de Jan Rijkenberg, une perspective différente sur les entreprises commerciales. En d'autres termes, il s'agit de développer votre marque à partir d'un état d'esprit plutôt que de procéder à un développement de produit traditionnel. Cela signifie que nous faisons ce que nous pensons être important. Notre concept fonctionne comme un aimant qui repousse et attire. Nous attirons principalement un public féminin, toutes générations confondues, au portefeuille un peu plus garni. 

Pas de guerre des prix ?

Non, car cette pression constante sur les prix incite à acheter encore plus. En outre, elle diminue la valeur perçue des produits, de sorte que les gens achètent et jettent avec encore plus de négligence. C'est pourquoi, depuis quelques années, nous ne participons délibérément plus au Black Friday. Nous maintenons le Green Friday, fermons les portes et allons dans la nature avec nos employés pour faire du bénévolat. La perte de chiffre d'affaires est compensée par quelque chose de bien plus important : la fierté de l'entreprise et la fierté des employés. 

D'autres retailers suivent-ils votre exemple ? 

Cette action nous a valu une attention positive, mais cela s'arrête là. Je ne pense pas que ce soit notre rôle d'appeler à cela ou d'imposer quoi que ce soit. Aujourd'hui, on accorde déjà plus d'attention à la durabilité et à des choses comme la réduction des émissions de CO2. Mais en fin de compte, le retail ne se limite pas à cela. J'aime travailler dans le commerce de détail, mais mon expérience dans le domaine caritatif me fait prendre conscience de la difficulté du changement dans ce secteur. 

Avez-vous une conférence qui vous intéresse particulièrement au Gondola Day ? 

La conférence de Marit van Egmond, CEO d'Albert Heijn. Elle adopte également des pratiques commerciales durables. 

Peggy Van der Auwera

Gondola Day

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