Pour de nombreux magasins, la réouverture se passe mieux que prévu : ils réalisent des ventes plus élevées que ce qui avait été estimé.

Wouter Torfs est satisfait de la réouverture des magasins, surtout en ce qui concerne le chiffre d'affaires. « Dans les centres commerciaux du centre-ville, nous enregistrons encore une perte par rapport à lundi dernier, mais en périphérie, nous avons fait un beau pas en avant », déclare-t-il au quotidien Het Laatste Nieuws. « Avec une journée de ventes purement en ligne, nous avons réalisé 40% du chiffre d'affaires de tous nos magasins ces dernières semaines. Hier, nous étions à environ 90% avec nos magasins physiques. »

Les détaillants non alimentaires avaient estimé leur chiffre d'affaires à 60% par rapport à ce qu’ils enregistrent habituellement. Pour la chaîne de vêtements ZEB, le chiffre a également été dépassé : Luc Van Mol, CEO de l’enseigne, a déjà indiqué que le chiffre d'affaires se situe à 80% par rapport à la normale. Reste à voir si cette tendance se poursuivra dans les jours et les semaines à venir.

Selon Wouter Torfs, les longues files d'attente chez certaines enseignes comme c’est le cas pour Action ou Primark n’ont pas laissé place à des débordements. « J'ai vu que dans ces longues files d'attente, la distance de sécurité était respectée. Si les gens choisissent de faire la file pendant une heure, qu'il en soit ainsi ! » Il y voit même un signe positif et estime que c’est la preuve que les magasins ont manqué aux consommateurs. « Hier, il a été prouvé qu’on ne peut pas supprimer les magasins physiques et que ce n'est pas non plus souhaitable. L'homme est un animal social et a besoin d’être au contact d'autres personnes. »

Wouter Torfs voit également une évolution vers un achat plus local, mais il se demande si ce n'est pas surtout le cas pour les produits alimentaires. Les longues files d'attente des chaînes de magasins telles qu'Ikea, Primark ou Action suggèrent en effet que l'achat local n’est pas une conséquence immédiate de la crise du coronavirus.