Les tensions entre retailers et fournisseurs sont fortes. La preuve avec le conflit entre Colruyt et Coca-Cola, dont la bataille semble perdue d'avance. « C’est un signe des temps qui courent. La situation actuelle du marché met tout le monde à bout de nerfs », estiment les personnes concernées.

« Je n'ai jamais vu de négociations aussi mauvaises que celles-ci. La tension est palpable ». Un membre du personnel d'une grande entreprise alimentaire montre un profond désarroi lorsque nous l'interrogeons sur les négociations entre retailers et entreprises actives dans le secteur FMCG. Nous avons passé un accord avec la personne que nous citons : nous ne mentionnons ni son nom ni celui de la société pour laquelle il travaille. La raison ? Le sujet est trop délicat et l'équilibre des pouvoirs trop fragile. "C'est également le cas pour les négociations du gouvernement fédéral", plaisante un autre témoin. Cette déclaration est peut-être moins drôle qu’elle n’y parait. Tout comme en politique, les négociations sont bloquées et les deux parties ne semblent pas disposées à faire de compromis.

Les tensions croissantes ont connu une apogée la semaine dernière avec la véritable guerre entre Colruyt et Coca-Cola. Les négociations entre les deux parties sont littéralement bloquées. Colruyt entend faire pression sur la multinationale en n'achetant aucun produit Coca-Cola. Pourtant, la chaîne de supermarchés de Halle ne veut pas parler de guerre : il y a des négociations chaque année avec les fournisseurs et c'est parfois un peu plus difficile, comme cela semble être le cas maintenant. Rien de grave, alors ? Selon certains témoins, si.