L'application chinoise de vente en ligne Temu arrive bientôt en Europe. La formule de son succès : elle associe le large éventail de prix d'un Amazon ou d'un d'un Shein à des jeux qui vous permettent de gagner des lots.

On trouve presque tout sur Temu (prononcer "ti-mou").  Des chaussures, des montres, des lunettes, du maquillage, des éponges à récurer, des robots de cuisine, et bien des choses encore.  Le tout à des prix défiant toute concurrence, car les fabricants chinois vendent directement à l'utilisateur, sans intermédiaires qui s'attribuent une part des bénéfices. La livraison est gratuite et les retours sont également gratuits endéans 90 jours. Temu a été lancé aux États-Unis en septembre de l'année dernière et y a connu une croissance fulgurante. Il lui a fallu à peine sept mois pour atteindre les 50 millions de téléchargements, alors qu'atteindre la même étape avait pris trois ans à la boutique en ligne chinoise de vêtements Shein. Le lancement aux États-Unis a été suivi par celui intervenu au Canada, en Australie et en Nouvelle-Zélande. A la fin de ce mois, Temu sera également lancé au Royaume-Uni.

L'une des caractéristiques notables de l'application est qu'elle utilise des jeux pour créer de l'engagement chez les clients, ce qui perpétue son succès. En participant aux jeux, les consommateurs peuvent gagner des produits gratuits et des réductions. Ils peuvent augmenter leurs chances de gagner en invitant leurs amis à télécharger l'application et en passant quelques minutes à parcourir les offres. Ils peuvent également augmenter leurs chances de gagner en ouvrant l'application plusieurs fois par jour. C'est surtout au début qu'ils peuvent obtenir des réductions assez facilement. Temu appartient à PDD Holdings, qui possède également Pinduoduo, une société de commerce électronique qui n'est pas très différente de Temu. L'arrivée d'un nouveau fournisseur chinois de produits à bas prix soulève des questions sur les critères de développement durable et  sur le respect des droits de l'homme, ce sur quoi les organisations de défense des droits de l'homme mettent en garde.