Realco, entreprise belge implantée dans le Parc Scientifique de Louvain-la-Neuve,  a bâti sa notoriété sur ses solutions et procédés d’hygiène à base d’enzymes, un domaine dont elle est même devenue leader mondial. Elle vient de présenter  les résultats d’un projet de recherche prouvant que l’usage de détergents à base d’enzymes peut prolonger la DLC jusqu’à 100% !

88 millions de tonnes de nourriture sont jetées chaque année en Europe, avec un coût associé de 143 milliards d’euros. Une DLC (Date limite de conservation) étendue profite donc autant au producteur, au transformateur, au distributeur, au commerçant qu’au consommateur ou au… citoyen responsable. Celui-ci se méfie cependant de plus en plus des additifs entrant dans la composition de produits alimentaires qu’il veut naturels. Toute autre piste de progrès est donc bienvenue.

Vaincre les biofilms qui protègent les bactéries

Realco vient de publier les résultats d’une étude scientifique menée pendant deux ans avec deux partenaires :  l’ULiège qui a coordonné l’étude, et le laboratoire biologie moléculaire Genalyse Partner. L’intention était de comparer les résultats du nettoyage des ateliers et outils de production selon deux méthodes, soit avec des détergents issus de la chimie traditionnelle, soit avec les solutions enzymatiques produites par Realco. «  Nous avons comparé les résultats obtenus suite à un nettoyage à base de chimie traditionnelle avec ceux obtenus suite à des traitements enzymatiques à différentes fréquences, » explique Laurent Delhalle, Senior Scientist au département Food Science de l’Université de Liège

Les détergents à base d’enzymes ont la particularité de s’attaquer aux biofilms. Cette carapace naturelle protège 99% des bactéries qui deviennent ainsi jusqu’à 1000 fois plus résistantes aux produits de nettoyage et de désinfection conventionnels, ainsi qu'à d'autres facteurs de stress externes comme la température, les agents chimiques et la force mécanique. Loin d’être une pure expérience en laboratoire, l’étude a prélevé pas loin de 1.000 échantillons sur de véritables sites de production, en se confrontant à la réalité du terrain dans plusieurs grandes filières alimentaires : plats préparés, cuisines collectives, transformation de viande, fromageries, ateliers de boucherie…

Une DLC qui passe de 11 à 24 jours sur des hamburgers !

« Sur la base de centaines d’échantillonnages rigoureux, il nous a été possible de prouver scientifiquement que l'éradication des biofilms sur les surfaces et les outils utilisés tout au long du processus de fabrication augmente la qualité des produits alimentaires finis et donc leur durée de conservation. » précise Sébastien Fastrez, R&D Director chez Realco. « Dans le cas concret de hamburgers frais, dont la chaîne de production fut traitée de manière régulière et préventive avec les solutions enzymatiques de Realco, nous sommes même passés de 11 à 24 jours. » Un résultat supérieur encore à la limite de 100% de progrès annoncée ! Les responsables de l’étude citent des résultats tout aussi convaincants sur d’autres produits alimentaires. Sur des crevettes, la DLC est par exemple passée de 6 à 9 jours.

Conclusion : la chimie verte semble faire mieux que la chimie traditionnelle, même si on se garde chez Realco de les opposer radicalement. « La chimie traditionnelle reste utile, mais elle a aussi ses limites. En particulier quand les bactéries sont cachées derrière ce bouclier que forment les biofilms."