Le futur réside dans le clicks & Mortar et il y a encore de la place pour le format hyper. C'est ce qu'a en substance déclaré Georges Plassat lors du World Retail Congress à Paris.

"Je suis totalement convaincu que le clicks & motar représente le futur du secteur. Certaines personnes travaillant exclusivement sur internet nourrissent le rêve de pouvoir livrer un litre de lait à tout le monde sur base quotidienne. Toutefois il s'agit bien d'un rêve qui pourrait devenir un cauchemar suite au coût de l'énergie".

Pour Georges Plassat, l'avenir est plutôt à trouver dans les points de vente physiques. "La clé du succès est ici de rendre ces points de vente intéressants, efficaces et répondant réellement aux besoins de l'ensemble de nos consommateurs". C'est la raison pour laquelle, selon Georges Plassat, les retailers misent tant sur la qualité des produits et investissent toujours plus dans la formation du personnel.

Celui-ci a également pris le soin de souligner que l'approche "one size fits all" ne peut fonctionner pour une entreprise souhaitant s'étendre à l'échelle internationale et a mis en garde ses confrères de ne jamais sous-estimer la concurrence locale. Carrefour est le second plus grand retailer au monde et n°1 européen, et doit dès lors savoir de quoi il parle. La chaîne est par ailleurs récemment sortie de certains marchés.

Malgré la crise perdurante, Plassat observe un certain nombre d'opportunités, et ce particulièrement dans les pays émergents. "Les consommateurs des marchés émergents migreront au cours des 15 prochaines années de la périphérie de l'économie mondiale à son centre. D'ici 2025, la consommation dans les pays émergents aura plus que doublé par rapport à 2010 passant de 12 trillons de dollars à 30 trillons de dollars". Ces deux tendances - urbanisation mondiale et le développement de la classe moyenne, seront selon lui le moteur de croissance du retail moderne. "Ces citadins de la classe moyenne émergentes, armés de leurs smartphones, sont susceptibles d'embrasser l'espace numérique bien plus rapidement que ce à quoi nous assistons aujourd'hui en Chine", soutient-il.