Sept pays européens s'opposent à l'introduction du Nutri-Score en tant qu'étiquette nutritionnelle générale au sein de l'Union européenne, notamment l'Italie, la Grèce et la République tchèque.

Lundi dernier, les ministres européens de l'agriculture se sont réunis pour discuter d'un plan d'importation du Nutri-Score dans toute l'Europe. Un tel étiquetage uniforme des aliments devrait être mis en place d'ici la fin 2022 dans le cadre de la stratégie européenne From Farm To Fork, consacrée à une alimentation saine et durable. La proposition consiste à étendre à l'ensemble de l'UE le système Nutri-Score, déjà utilisé dans plusieurs pays européens, dont la Belgique, mais qui n'est cependant pas obligatoire.

Sept pays européens - l'Italie, la Grèce, la République tchèque, Chypre, la Hongrie et la Lituanie - s'y opposent. Ils estiment qu'il existe déjà suffisamment d'informations sur les produits pour permettre aux consommateurs de faire un choix conscients, indiquent-ils dans une lettre ouverte rédigée par leurs soins. Ils soulignent également que les logos ne doivent pas guider les consommateurs vers des choix de santé trompeurs. Ce n'est pas un hasard si l'huile d'olive - produite en Italie, en Grèce et à Chypre - obtient un score moins élevé que de nombreux autres produits via le Nutri-Score. Les organisations de consommateurs critiquent l'attitude de ces sept pays : elles soulignent que le Nutri-Score repose sur l'intérêt des consommateurs.