Le climat de la consommation en Europe a connu une nette progression au second trimestre 2016. Pourtant, malgré une bonne croissance économique, les consommateurs belges ne croient pas à la poursuite de la relance. C’est ce qui ressort d’une étude européenne de GfK.

Au total, le climat de la consommation pour l'UE des 28 a enregistré de mars à juin 2016 une augmentation considérable de 4,1 points pour atteindre 13,1 points. Il s’agit là de son plus haut niveau depuis mars 2008 (16,8 points). Mais les indicateurs concernant les anticipations économiques et de revenus ainsi que la disposition à acheter ont évolué de manière très inégale dans les différents pays européens.

Au cours du deuxième trimestre, ce sont avant tout des sujets nationaux et donc très variés qui ont fait la une dans les pays de l'UE: lutte anti-terroriste, débats sur l’accueil des réfugiés, Brexit, élections, sanctions, etc. Ces différents sujets nationaux ont mené à une évolution des indicateurs du climat de la consommation très inégale selon les pays.

Les Belges ne croient pas en la relance

Malgré une bonne croissance économique, les consommateurs belges ne croient de toute évidence pas que la relance persistera au cours des prochains mois. Les anticipations économiques ont chuté de 6,2 points depuis mars, atteignant -6,7 points. Il s'agit de la valeur la plus basse depuis exactement trois ans. En comparaison avec juin 2015, la baisse se chiffre à -25,4 points.

Les Belges ne sont pas non plus particulièrement optimistes en ce qui concerne leurs revenus. Bien que l'indicateur ait augmenté de 5,3 points, les anticipations de revenus sont restées nettement négatives en juin, avec -17,6 points.

Avec 13 points enregistrés au mois de juin, seule la disposition à acheter se trouvait considérablement au-dessus de sa moyenne de 0 point, observée depuis longtemps. Toutefois, l'indicateur a perdu 10,5 points depuis mars. Les consommateurs trouvent pour la plupart opportun de procéder maintenant à des achats de valeur. « Cependant, il est incertain que les Belges le fassent réellement, en raison de leur appréciation négative de l’évolution non seulement de l’économie mais aussi de leur situation financière personnelle » indique GfK.