Pour éviter le gaspillage alimentaire, Delhaize a demandé à son personnel de ne pas directement approvisionner le rayon des produits à la date de péremption la plus lointaine. Une information des journaux de Mediahuis qui a fait bondir plus d'un consommateur. Cette mesure ne concerne pour autant pas tout l'assortiment.

Qui n'a jamais été chercher le sachet de salade ou la barquette de viande pré-emballée au fond de l'étagère en vue d'acheter le produit le plus frais, affichant la date de péremption la plus éloignée? Nombreux sont les consommateurs à user de cette technique… Au risque bien sûr de voir le premier rang rester bloqué en place et d'augmenter le taux de casse. C'est bien cela que Delhaize entend aujourd'hui éviter en demandant à son personnel de ne pas directement approvisionner le rayon des produits à la date de péremption la plus lointaine. Car Delhaize affirme se retrouver chaque jour avec quelque 35.000 repas invendus. Ce qui n'a pas dépassé la date de péremption peut encore être donné à des organismes divers, mais ce qui est périmé doit bien entendu être détruit.

Pour lutter contre le gaspillage, Delhaize a proposé une méthode différente: "Nous demandons au personnel de mettre moins de produits sur l'étalage. Par exemple, de ne mettre que les produits à la date de péremption identique", déclare Roel Dekelver, porte-parole, à nos confrères. "Les laitues ont en général une durée de vie de 5 à 7 jours. En remplissant moins l'étal et en gardant les laitues à dates plus ou moins identique, il n'est plus nécessaire d'aller chercher celles se situant à l'arrière".

Cela ne veut pour autant pas dire que vous ne trouverez à présent que des produits à la date de péremption proche. Car si le consommateur fait ses courses pour plusieurs jours, il doit pouvoir garder ses produits pour un délai raisonnable. Par conséquent, la mesure ne concerne que les produits destinés à une consommation rapide comme le poisson, le steak ou encore la laitue.

Plus que la méthode, c'est sa mise en pratique sur le terrain qui compte. Si les exploitants ou chefs de rayon y voient ue forme d'autorisation  à ne maintenir en rayon que des articles à DLC courte, le remède sera bien pire que le problème. Voilà donc un sujet  délicat à manipuler, tant vers le consommateur que vers le personnel. Trop de casse, c'est certes du gaspillage. Trop peu de casse, c'est parfois un indice tout aussi inquiétant sur la fraîcheur proposée en rayon. Tout est affaire d'équilibre.