Au premier semestre de cette année, les supermarchés Carrefour ont enregistré une hausse de 2,7% de leur chiffre d'affaires par rapport à la même période 2010, à taux de change constant. D'après Carrefour, le second trimestre a été plus ‘difficile’ avec une augmentation de ‘seulement’ 1,6%. Le chiffre d'affaires global de ces 6 premiers mois se monte à 44,6 milliards, dont 22,4 milliards pour le second trimestre.

Au 1er semestre, les résultats d'exploitation du groupe français devraient atteindre les 760 millions, pour 989 millions en 2010 (compte non tenu du discounter espagnol Dia). Il s'agit d'un recul de près de 23%. Dans son rapport financier, le groupe impute ce recul essentiellement au marché français puisque, dans les pays émergents, il enregistre une forte croissance.

En Belgique, le groupe compte sur augmentation de 6,7%, compte tenu des données calendaires et des variations des prix du pétrole. Il faut bien entendu garder à l'esprit que les chiffres de l'an dernier avaient été fortement (et négativement) influencés par des mouvements de grève contre la restructuration de la branche belge. D'ailleurs, Carrefour lui-même fait clairement comprendre que, derrière la croissance attendue de son chiffre d'affaires, se cachent d'autres évolutions. Comme l'augmentation de 10,1% du chiffre d'affaires de ses hypermarchés belges. D'après Carrefour, il s'agit à l'évidence des premiers fruits de sa restructuration. En Belgique, le groupe a clôturé le 1er trimestre 2011 avec un chiffre d'affaires de 1,048 milliards, le 1er semestre se clôturant lui sur un chiffre de 2,038 milliards. Ses parts de marché se sont effectivement réduites (22,7%), derrière ses deux grands concurrents Delhaize (25,9 %) et Colruyt (24,6 %).

Casino

Mais la plus mauvaise surprise vient d'un autre marché : le marché brésilien. Le groupe français y a perdu la ‘guerre’ contre Casino, son plus sérieux rival. Le projet de fusion avec le n°1 brésilien, le groupe Pao de Açucar, n'a en effet pas abouti, le gouvernement brésilien ayant refusé mardi dernier la fusion entre PA et la branche brésilienne de Carrefour. Détenant 43,1% du géant sud-américain, Casino s'est opposé à une transaction qui aurait dilué ses parts.

C'est l'homme d'affaires brésilien Abilio Diniz qui était à l'origine du projet. Lui aussi a jeté l'éponge mardi dernier, une fois que le conseil d'administration de Casino ait refusé l'offre de fusion et que la banque d'investissement BNDES se soit retirée de l'opération en constatant que les parties ne trouvaient pas de terrain d'entente.