Pas moins de 90 % des influenceurs belges ne mentionnent pas la nature publicitaire des messages qu'ils publient, selon une enquête de l'Inspection économique. Pourtant, la loi l'exige.

L'inspection économique a vérifié si 576 influenceurs européens, dont 31 Belges, respectent leurs obligations en matière de publicité. 97 % d'entre eux publient des messages commerciaux, mais seul un cinquième signale systématiquement que leur contenu contient de la publicité. Parmi les influenceurs belges, ce pourcentage n'est même que de 10 %. Deux influenceurs sur cinq (38,7 % en Belgique) ont fait de la publicité pour leur propre marque/produits ou services sur leurs réseaux sociaux, mais n'ont pas indiqué qu'il s'agissait là aussi de publicité. Pourtant, ils ont l'obligation légale de présenter une publicité clairement reconnaissable comme telle. La meilleure façon pour les influenceurs d'indiquer qu'il s'agit d'une publicité est d'étiqueter leur message avec un mot explicite tel que "publicité". Cette mention doit être immédiatement visible, sans ambiguïté et rédigée dans la même langue que le message, précise le SPF Économie. Dans d'autres domaines, les influenceurs ne respectent pas davantage la législation. 78 % des influenceurs audités en Europe présentaient les caractéristiques d'une entreprise, mais seuls 36 % d'entre eux étaient enregistrés en tant qu'entreprises. Pour 35 % d'entre eux, cette information n'était pas disponible. Parmi les influenceurs belges interrogés, un seul n'était pas enregistré dans la Banque-Carrefour des entreprises. Pour 30 % d'entre eux, aucune information sur l'entreprise n'a pu être trouvée. Il s'agit par exemple de l'adresse électronique, du nom de l'entreprise, de l'adresse sociale ou du numéro d'entreprise. En Belgique, seuls 6,5 % des influenceurs interrogés ont fourni toutes les informations requises sur l'entreprise.