Les substituts de viande et de fromage ont gagné en popularité ces dernières années, mais  ils peuvent contenir plus de substances nocives que leurs équivalents d'origine animale. C'est ce que révèle une étude menée par l'université d'Anvers. 

Les consommateurs trouvent de plus en plus de nuggets, de burgers végétaux ou encore de fromages végétaliens dans les supermarchés. Ces produits facilitent le passage à un régime végétarien ou végétalien, mais sont également ultra-transformés. « Ces produits végétaux subissent des processus de transformation industrielle complexes et contiennent souvent une longue liste d'ingrédients et d'additifs alimentaires », explique Alicia Macan Schönleben, affiliée au centre de toxicologie de l'université d'Anvers. Dans le cas des substituts de viande et de fromage, elle a examiné, en collaboration avec d'autres chercheurs, deux types de substances chimiques : les retardateurs de flamme organophosphorés et les plastifiants. Ces substances ne sont pas ajoutées activement aux aliments, mais font partie du processus de production. Les retardateurs de flamme organophosphorés sont utilisés pour rendre les équipements de production plus résistants au feu. Les plastifiants, quant à eux, servent à rendre les emballages plus souples et plus élastiques. Ces substances ont été détectées dans tous les substituts de viande, de poisson et de fromage examinés par les chercheurs anversois, à des concentrations même plus élevées que dans leurs équivalents d'origine animale. On ne sait pas exactement comment ces substances se retrouvent dans les produits alimentaires. Leur impact précis sur la santé n'est pas non plus clair, même si certains indices existent. « Les premières études ont montré que certains plastifiants et retardateurs de flamme peuvent avoir un effet nocif sur le cerveau et la thyroïde. Ils pourraient également être cancérigènes et nuire à la fertilité. » Ces substances sont toutefois présentes en faibles concentrations dans l'alimentation, ce qui signifie qu'elles ne présentent pas de risques directs pour la santé. Les chercheurs déconseillent de se tourner vers des alternatives ultra-transformées lors du passage à un régime végétarien ou végétalien, un conseil qui s'applique bien sûr également aux non-végétariens. Les aliments ultra-transformés contiennent généralement beaucoup plus de graisses et de sucres.