+ Plus Qui pour freiner la croissance des retailers low cost ?

On y trouve tout et n'importe quoi à très bas prix, de la vaisselle neuve aux pots de fleurs en passant par les appareils électroniques et les barbecues. Les retailers low cost – Action, Tedi, Wibra, Kruidvat, Trafic Hema et bien d'autres – séduisent de plus en plus de consommateurs. Quel est l'impact de leur succès sur les supermarchés ? Et comment ces derniers réagissent-ils ?

“Pourquoi je viens chez Action ?” La femme d'une quarantaine d'années qui déambule dans le rayon décoration de la maison réfléchit un instant avant de répondre à notre question. “Je ne viens pas très souvent mais il m'arrive de m'arrêter ici après mes courses ‘habituelles’. Comme je travaille à proximité, j'ai vite fait de jeter un œil. Je me laisse parfois tenter par un article mais le plus souvent je n'achète rien. Mais il est vrai qu'on peut trouver ici des choses qu'on ne trouve pas ailleurs et à un bon prix.” Elle passe devant un présentoir et s'empare d'une petite bougie LED. Elle la regarde un instant, intriguée, puis la repose. “Elle est jolie, mais je n'en aurais pas l'utilité.”

Action est peut-être le meilleur exemple de la réussite des retailers low cost ces dernières années. Entre 2015 et 2020, le retailer néerlandais a doublé le nombre de ses magasins belges, passant de 90 à 181, pour un total de 223 cinq ans plus tard. Sa croissance à l'international est tout aussi impressionnante : ses ventes ont augmenté de 22 % en 2024 et il prévoit d'ouvrir un nouveau magasin par jour cette année. Il y a environ un an et demi, un nouveau discounter a débarqué en Belgique, Tedi, dont la réussite est, elle aussi, fulgurante. L'entreprise projette d'ouvrir 100 magasins en Belgique d'ici quatre ans, voire 200 à terme. Outre Action et Tedi, d'autres discounters, comme Wibra, Kruidvat, Hema ou Trafic, se portent très bien.