En dépit des difficiles conditions du marché, les consommateurs n’épargnent pas sur les biscuits. Un comportement essentiellement dû aux nombreuses promotions, même si la forte pression promotionnelle n’est pas sans danger, avertit Jumbo. “En raison de la forte pression promotionnelle, la catégorie risque d’évoluer de produit d’impulsion à produit de stockage, ce qui va aussi de pair avec un effet de downgrading.”

Contrairement à certaines autres catégories, où les consommateurs réduisent leurs achats à cause de la diminution de leur pouvoir d’achat, les biscuits ne sont pas rayés de l’alimentation quotidienne. Les chiffres du bureau d’études de marché NielsenIQ (MAT P11 2023) montrent ainsi que le volume a augmenté de 1,5 % l’année dernière. Une belle performance dans la mesure où la catégorie ‘Sweet Snacks’ est, avec les catégories ‘Salted Snacks’ et ‘Toast & Bakery’, la seule à être parvenue à générer une hausse de volume. Cette hausse des volumes de biscuits n’était cependant pas évidente puisque les prix ont fortement augmenté (+13,6 %), ce qui a aussi entraîné une hausse de 15,4 % en valeur dans la catégorie. Mais comment se fait-il que les consommateurs tiennent tellement à leurs biscuits, malgré les sérieuses hausses de prix imputables, selon Colruyt Group, à l’augmentation des coûts de l’énergie, des matières premières (sucre, chocolat et œufs) et des salaires ? Pascale Hauwe, category planning & activation manager chez Mondelēz International en Belgique, explique : “Les biscuits sont considérés comme un produit essentiel que les consommateurs aiment avoir chez eux. Pour donner aux enfants quand ils vont à l’école, pour un moment agréable en famille, au cas où il y aurait de la visite ou pour se faire un petit plaisir, par exemple. Ces besoins sont essentiels et on remarque que le consommateur ne veut pas y renoncer.”