Phenix, principal concurrent de Too Good To Go dans la lutte contre le gaspillage alimentaire, est actif sur notre territoire depuis juin 2021. Le passage de son CEO à Bruxelles il y a quelques jours nous a permis de faire le point sur l’évolution de la start-up, ses ambitions, ses réticences et ses projets d’avenir.

C’est à l’occasion d’un discours dans le cadre du Social Economy European Act à la Commission européenne que Jean Moreau, co-fondateur et CEO de Phenix, a fait le déplacement jusqu’à Bruxelles. Le thème abordé ? Le déploiement de la start-up française en termes de financement, de recrutement et de cadre réglementaire et législatif. « Nous faisons partie du social business : nous possédons un modèle économique autonome, mais avec un impact social fort. » Un modèle durable anti-gaspi dont le moteur est celui de la gestion d’invendus. Pour comprendre les tenants et aboutissants de l’initiative, nous nous sommes entretenus avec son CEO Jean Moreau et son country manager Belgium Amaury Le Mintier. Les premiers pas de Phenix se font sur le territoire français en 2014. « Nous étions les premiers acteurs à proposer une telle initiative. Nous avons littéralement créé le marché et avons fait prendre conscience au retail que la gestion d’invendus était une question prioritaire », se rappelle Jean Moreau. En Belgique, c’est suite au rachat de la société Graapz (précurseur en matière de paniers surprises) en 2018 que Phenix s’assure un pied-à-terre. L’entreprise était cependant pilotée depuis la France, ce qui ne permettait pas un ancrage total. Le vrai lancement de Phenix en Belgique date donc de février 2021 et sa mise en place officielle remonte à juin dernier. L’acteur est actuellement présent chez de nombreuses enseignes : Carrefour Express, Shop&Go (Delhaize), Proxy Delhaize, louis delhaize… Exclusivement chez les franchisés donc, le but étant de viser aussi les magasins intégrés.