La catégorie on the go rencontre d’énormes problèmes. Cette dernière a été durement touchée par la crise et il est fort probable que les choses ne s’améliorent pas de sitôt. “Il faudra encore 1,5 à 2 ans avant que nous consommions autant qu'avant la crise.”

De nombreux nuages assombrissent la catégorie du on the go. Ces repas rapides, très populaires auprès des travailleurs, est l'un des segments les plus durement touchés du retail alimentaire. Avant la crise, la croissance du on the go était très forte, mais selon Carrefour, elle s'est soudainement arrêtée. Les salades et les sandwiches ont particulièrement souffert. Leurs ventes ont baissé respectivement de 16,8 % et 13,3 % en valeur, selon les chiffres de Nielsen publiés par Sodebo. “Les ventes de sandwiches et de salades, produits idéaux pour la pause déjeuner ou la consommation sur le pouce, sont fortement affectées par le télétravail obligatoire, la fermeture des écoles et des universités, et la mobilité limitée pour tous”, clarifie Kerstin Seinsche, chargée de dossier commerce & service export chez Sodebo. “De plus, maintenant que les consommateurs sont davantage à la maison, ils cuisinent à nouveau eux-mêmes, ce qui se fait au détriment de ces segments.” Foodmaker observe également une situation similaire. “Au début de la crise du coronavirus, le on the go est retombé à - 70 %, puis s'est stabilisé autour de - 40 %”, explique Lieven Vanlommel, CEO de Foodmaker. “Si nous regardons le marché belge, nous sommes maintenant à - 20 % par rapport à l'année dernière. L'obligation de travailler à domicile se fait particulièrement sentir dans le déclin de la catégorie pour les achats d'un déjeuner sain prêt à consommer.” Cependant, les barres et boissons énergétiques ainsi que les cafés glacés se portent bien.