Chaque année, Nielsen publie un rapport sur l’univers des points de vente alimentaires en Belgique. Sont exclus de ce rapport les magasins réalisant plus de 50% de leur chiffre d’affaires sur la vente de viandes, poissons ou crustacés, les magasins spécialisés en produits diététiques et les magasins attachés à une station essence. Nous vous livrons ici les principaux développements en matière de courses alimentaires.

En Belgique, Nielsen note, dans le food retail, un recul de 1,5% du volume de vente, une hausse de 1,1% de la valeur et très logiquement une hausse de 2,6% des prix, contre une moyenne européenne de +0,4% du volume et +1,3% de la valeur. C’est en Grèce que le secteur décline le plus (-9,8% en volume et -6,7% en valeur) et en Pologne qu’il performe le mieux (+2,4% en volume et +3,6% en valeur).

 

Le consommateur belge dépense moins

En 2016, le consommateur a dépensé moins d’argent chez les distributeurs qu’auparavant par rapport à ses dépenses totales. En effet, si la consommation à domicile est en croissance (+2,5%), le poids de l’univers Grocery perd pourtant 0,3 point de pourcentage.

 

Le chiffre d’affaires de l’univers Grocery augmente

Le chiffre d’affaires des magasins alimentaires belges augmente de 0,6%, à 25,8 milliards d’euros en 2016. L’an dernier, le taux d’inflation était de 2%, un taux plus élevé qu’en 2015. Toutefois, en éliminant l’effet de l’inflation, l’évolution du chiffre d’affaires en constant est négative (-1,4%).

 

277 magasins ferment chaque année depuis 1996

En 2016, on compte, en Belgique, 7.163 points de vente alimentaires. C’est 2 magasins de plus qu’en 2015. Le nombre de points de vente a régulièrement diminué au cours des dernières années en raison d’une organisation plus intense et plus centralisée de l’univers. Ainsi, entre 2006 et 2016, le nombre de magasins a en moyenne chuté de 98 par an. Plus impressionnant encore, entre 1996 et 2016, ce sont bien 277 magasins qui ont disparu chaque année.

Très concrètement, 8 magasins F1 ont fermé leurs portes en 2016, après des années de croissance. On en dénombre alors 597. Après avoir fermé des points de vente moins profitables entre 1996 et 2004, le nombre de magasins F2 (pour la plupart des franchisés) a augmenté au cours des dernières années pour en arriver, en 2016, à un total de 1.352 magasins, soit 8 de plus qu’en 2015. Quant au hard discounter, on se souvient de la forte hausse du nombre de magasins au début des années 2000. Depuis lors, le taux de croissance a ralenti. Aujourd’hui, on dénombre donc 737 magasins d’hard discount, soit 2 points de vente supplémentaires par rapport à 2015. Enfin, les plus petits retailers (F3) - qui ont davantage tendance à disparaitre en raison d’une profitabilité moindre - sont parvenus à se stabiliser en 2016, à 4.477. En 1996, la Belgique accueillait pas moins de 10.325 magasins F3. Nielsen explique ce déclin sur le long terme par une concurrence croissante des supermarchés organisés, des ventes et bénéfices insuffisants et un manque de fonds à investir.

 

Parts de marché: seul le F2 gagne des pdm

Les retailers F1 et les hard discounters perdent des parts de marché en 2016. Parallèlement, les F3 se stabilise et les F2 grappillent des pdm grâce à des horaires étendus et à l’ouverture de nouveaux points de vente. Pour être précis, on notera donc que le F1 reste leader avec une part de marché de 49,5% (-0,4 point), que le F2 reste second avec une pdm de 30,4% (+0,8), que le hard discount enregistre une part de marché de 15,4% (-0,3) et que le F3 s’attribue 4,7% de part de marché.

Chiffre d’affaires par magasin

En moyenne, un magasin F1 (21,4 millions d’euros) génère quatre fois le chiffre d’affaires d’un magasin F2 (5,8 millions) ou d’un magasin d’hard discount (5,4 millions). Les points de vente F3 enregistrent un CA moyen de 273.000 euros seulement. « Seuls les magasins qui offrent des avantages spécifiques (ouvertures le dimanche, etc.) sont capables de créer de la valeur ajoutée et de rester concurrentiels » explique Nielsen.

Surface de vente

Le total des surfaces de vente de l’univers Grocery en Belgique atteint les 3,8 millions de m2. En moyenne, un magasin F1 dispose d’une surface de 2.119m2, un F2 de 884m2, un hard discounter de 821m2 et un F3 de 167m2.

Private labels

Les private labels ont vu leur part de marché tripler (en valeur) depuis 1985. Une accélération de cette croissance s’est faite ressentir ces cinq dernières années. En 2016, la part de marché des private labels atteignait ainsi 36,1%. C’est dans les catégorie ‘produits frais’ (71,9%), ‘surgelé’ (56,8%) et ‘bakery & toast’ (53,9%) qu’elle est la plus importante. En bas de l’échelle, on retrouve les ‘boissons non-alcoolisées (24,6%), le ‘confectionner’ (21,7%) et les boissons alcoolisées (9,7%).