L'inspection économique du SPF Economie a fermé l'an dernier 39 webshops par le biais d'une procédure administrative accélérée. Le nombre de signalements de fraudes est en augmentation, rapporte le service gouvernemental.

La croissance du commerce électronique s'accompagne d'une augmentation de la fraude en ligne. En 2024, le SPF Économie a reçu 5 979 plaintes pour fraude, représentant un préjudice de quelque 1,6 million d'euros. L'année dernière, l'inspection économique a bloqué 39 boutiques en ligne par le biais d'une procédure administrative rapide, afin de protéger les consommateurs. « Elle le fait de sa propre initiative ou sur ordre du procureur, lorsque les autres moyens ne suffisent pas à faire cesser les infractions », indique le service public dans un communiqué de presse. De cette manière, les procureurs ne reçoivent pas de dossiers pour lesquels il est impossible ou très difficile de poursuivre l'enquête, parce que l'auteur de l'infraction est inconnu ou se trouve à l'étranger, par exemple. Si le nombre de 39 boutiques en ligne peut sembler faible par rapport au nombre de signalements, c'est aussi parce que les registres tels que DNS Belgium et EURid pour les domaines .be et .eu prennent eux-mêmes de plus en plus de mesures contre la fraude en ligne. « Ils vérifient l'enregistrement des nouveaux noms de domaine afin de détecter les données frauduleuses. Les deux registres examinent automatiquement tous les nouveaux enregistrements de noms de domaine. Si l'on soupçonne qu'il s'agit d'un enregistrement frauduleux sous une fausse identité, il est mis en attente et le nom de domaine n'est plus automatiquement activé après l'enregistrement. Le détenteur du nom de domaine doit alors corriger ses données et en prouver l'exactitude. S'il s'agit effectivement d'un enregistrement frauduleux, le titulaire ne répond souvent pas et le nom de domaine n'est pas activé ».