Dans une réalité où les préoccupations climatiques sont au premier plan, il semblerait que 90% des plans nationaux ne traitent que partiellement l'impact du secteur alimentaire.

Selon un rapport du Fonds mondial pour la nature (WWF), du Programme des Nations unies pour l'environnement, d'Eatforum et de Climate Focus, il semblerait que l'alimentation soit responsable de 37% de toutes les émissions de gaz à effet de serre, ce qui voudrait d’ailleurs dire que 90% des plans nationaux ne traitent que partiellement l'impact du secteur alimentaire. « Si les gouvernements nationaux accordaient plus d'attention au gaspillage alimentaire et cherchaient à optimiser le régime alimentaire de leurs populations, les émissions annuelles mondiales de gaz à effet de serre pourraient être réduites de 12,5 gigatonnes », affirment les chercheurs. « Si, en revanche, les politiques actuelles se poursuivent, il sera très difficile d'atteindre les objectifs en matière de changement climatique et de biodiversité. »

Toujours selon le rapport, une politique efficace pourrait réduire les émissions de gaz à effet de serre de 4,6 gigatonnes par an. Et il en va de même pour les déchets alimentaires. Ceux-ci représentent 8% des émissions de gaz à effet de serre et pourraient réduire les émissions annuelles de 4,5 gigatonnes.

L’Europe tout aussi responsable que les grands producteurs d’émissions agricoles

« Des réductions plus importantes pourraient être réalisées en passant à une alimentation plus saine et plus durable, en utilisant davantage les aliments à base de plantes comme alternative à la consommation de viande, ce qui pourrait permettre d'économiser 8 gigatonnes par an », déclarent les chercheurs. Si les plus grands producteurs d’émissions agricoles sont les pays en voie de développement, l’Europe, à travers son importante importation de produits alimentaires, est également responsable. « La manière dont l'Europe produit et consomme la nourriture est un pilier important du changement climatique et de la perte de biodiversité », peut-on lire dans le rapport.