Foodservice Alliance (FSA) fournit à ses membres des informations précieuses et de l'inspiration basées sur une surveillance continue du marché des services alimentaires. Nous avons demandé à Gil Dumarey, associé et conseiller, de nous donner un aperçu de sa présentation à Feeding The Future

Que fait la FSA en quelques mots ? 

Les professionnels du secteur de la restauration 'out of home' trouvent auprès de nous des réponses aux questions les plus pressantes concernant leur terrain de jeu. Quels sont les canaux qui se développent ? Comment et où puis-je proposer mes produits au mieux ? Quelles sont les tendances et comment les exploiter ? Ils peuvent ainsi prendre des décisions éclairées, fondées sur des données de marché fiables et des faits concrets. 

Comment votre présentation s'articule-t-elle avec l'événement ?

Je pars d'une vue d'ensemble : la restauration, en particulier, est un marché en pleine croissance. L'une des raisons est le comportement de consommation des nouvelles générations : la génération Z et les milléniaux. Nos études montrent qu'ils stimulent le marché.

En quoi leurs habitudes alimentaires diffèrent-elles de celles des "anciennes" générations ? 

Ils annoncent la fin de la routine des repas traditionnels. Aux Pays-Bas, on parle aussi de "décooking". De plus en plus souvent, ils n'ont ni le temps ni l'envie de cuisiner - surtout en semaine - et recherchent donc d'autres solutions. Repas livrés à domicile, plats préparés, boîtes repas, restaurants ...

Pourquoi ces nouvelles habitudes alimentaires ?

Pour les jeunes générations, l'équilibre entre vie professionnelle et vie privée est très important. Moins de cuisine, c'est plus de temps à consacrer à d'autres choses. Ils sont donc plus enclins à prendre un repas chaud au travail et à ne pas cuisiner le soir. 

Manger souvent à l'extérieur, des plats préparés ... est-ce sain ? 

Cette génération oscille un peu entre le sain et le malsain selon l'humeur ou l'occasion. C'est une génération de paradoxes. Parfois, c'est "plus c'est gras, plus c'est agréable", mais ils mangent tout aussi bien une bouchée rapide et saine. Ils sont également moins attachés au schéma classique des trois repas par jour et optent pour de multiples "moments snack". Quoi qu'il en soit, il existe de nombreuses formules pour satisfaire leur faim. Ils s'identifient également à ce que l'on appelle les "love brands". Des chaînes internationales comme Starbucks aux concepts belges qui se développent bien. Parmi les exemples, citons le Hawaiian Poké Bowl, Belchicken et Pain Quotidien. 

Outre la commodité et le gain de temps, y a-t-il d'autres éléments qui ressortent ? 

Pour la génération Z et les milléniaux, l'expérience globale pèse lourd. Ils attendent d'un restaurant qu'il leur offre une expérience, un endroit où ils se sentent chez eux, connectés. Grâce à la technologie, vous pouvez répondre à ces attentes, par exemple en installant des écrans tactiles, en permettant aux clients de composer eux-mêmes leur menu, en proposant des plats à la carte. L'ensemble du parcours du client doit répondre à la volonté de le décharger et de lui faire vivre une expérience unique.

Pour qui y a-t-il de grandes opportunités à saisir ?

Pour tous les acteurs de la restauration, car cette génération est à portée de main. La bataille pour la "part de l'estomac" est menée par le commerce de détail, les restaurants, les fournisseurs de boîtes repas, les concepts de cuisine de rue, les traiteurs, et même les bouchers qui proposent des sandwichs, et j'en passe. 

Peggy Van der Auwera