La durabilité est l'un des thèmes les plus débattus dans le domaine de l'alimentation : après tout, cette dernière est responsable de 26 à 34 % des émissions mondiales de carbone. La durabilité étant au cœur des préoccupations des entreprises, certaines idées fausses circulent également sur le marché. Il est temps de remettre en cause certains de ces mythes.

Mythe n° 1 : "L'achat local est la solution au problème de la durabilité"

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C'est faux ! Lorsque nous cartographions les émissions tout au long de la chaîne, le transport ne représente qu'une part limitée des émissions totales. En fait, c'est au tout début de la chaîne, dans l'agriculture, que se trouve la part majeure des émissions. Vous voulez avoir un impact réel sur la planète en adaptant vos choix alimentaires ? Dans ce cas, il est plus important de veiller à ce que vous mangez, plutôt que de vous demander si vos aliments sont cultivés localement. La viande ou les produits d'origine animale ont en moyenne un impact nettement plus important sur la planète à cet égard que les produits d'origine végétale.

Mythe n° 2 : "Les aliments sains sont inabordables"

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C'est faux ! Selon une étude de la FAO, seuls 0,2 % des Belges ne seraient pas en mesure d'acheter des aliments sains. Les aliments sains sont dès lors effectivement abordables. Le problème est que les aliments malsains sont moins chers et trop facilement accessibles, ce qui incite les gens à les acheter. 

L'alimentation représente une catégorie qui offre un levier pour économiser le revenu disponible. En moyenne, un consommateur belge se rend au magasin un peu moins de trois fois par semaine, où il est confronté à chaque fois au prix des produits qu'il a choisis (Shopper marketing poster 2023). Contrairement, par exemple, à votre facture d'énergie, qui ne vous est présentée qu'une fois par an. Le coût de la nourriture est donc beaucoup plus tangible. Il ne suffit pas que les aliments sains soient abordables, il faut qu'ils soient l'option la moins chère et la plus facile pour les consommateurs.

Mythe n° 3 : "L'alimentation bio est plus durable que l'alimentation conventionnelle"  

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C'est faux ! Pour le consommateur moyen, le terme "bio" est pratiquement synonyme de "durabilité". Pourtant, la vérité n'est pas aussi tranchée. Une méta-étude portant sur 742 exploitations agricoles et 90 types d'aliments montre qu'en matière d'émissions, à l'exception des fruits bio, il n'y a pas de différence significative entre les aliments conventionnels et les aliments bio. En fait, en ce qui concerne l'utilisation des terres, le bio obtient de moins bons résultats. Les aliments bio ne sont donc pas nécessairement plus durables que les aliments conventionnels.

Boardroom talks

Outre un livre sur le "True cost of food", dans lequel Gondola Academy présente le coût social total de l'alimentation et formule des suggestions pour améliorer notre système alimentaire, Gondola Academy lance également ses "Boardroom talks". Au cours d'une séance interactive d'une heure, les problèmes majeurs de l'alimentation en Belgique sont présentés et une projection est esquissée de la façon dont l'alimentation évoluera et devra évoluer dans un avenir proche. Gondola Academy souhaite ainsi vous préparer à l'avenir et vous donner l'occasion de remettre en question votre propre stratégie. Intéressé(e) par les Boardroom talks ? Contactez academy@gondola.be pour plus d'informations.