La société mère de la chaîne de magasins Game Mania, Heroik, a annoncé hier que le tribunal des entreprises d’Anvers a donné suite à sa demande d’ouverture d’une procédure de transfert sous autorité judiciaire. Dès à présent, Game Mania cherche un ou plusieurs acquéreurs pour ses 35 magasins. 

Game Mania a du mal à s’adapter à l’évolution du marché. La numérisation de l’industrie des jeux vidéo et le paysage concurrentiel du retail pousse la maison mère, Heroik, à chercher un ou plusieurs acquéreurs pour les 14 magasins belges et les 21 magasins néerlandais de la chaîne. Le tribunal d’Anvers a fait droit à sa demande d’ouverture d’une procédure de transfert sous autorité judiciaire. Celle-ci vise à trouver des acquéreurs adéquats aux activités du retailer et permet à Game Mania de se protéger de ses créanciers, le temps de trouver une solution solide. “La décision a été prise dans le but de maximiser le maintien de nos activités et de nos emplois”, déclare Kris Lenaerts, CEO de Heroik. “Les fortes augmentations de coûts dues à une inflation élevée ont exercé une pression supplémentaire sur les résultats financiers de l'entreprise”, peut-on lire également sur le communiqué de Heroik. Le montant exact des dettes de la chaîne de magasins n'est pas connu. Le ou les acheteurs potentiels devraient être trouvés dans les trois mois. Entre-temps, les succursales restent ouvertes et les emplois sont maintenus. Depuis sa création à Anvers en 1992 et son lancement en 2006 chez nos voisins, Game Mania a essayé d’opérer un virage stratégique vers l’e-commerce, grâce à son site web, ou encore d’élargir sa gamme de produits avec Pop’d, la marque merch pour les fans de séries, jeux ou films télévisés. Mais ces tentatives n’ont pas fructifié puisque durant les cinq dernières années, Game Mania est passé de 75 magasins en 2019 à 35 seulement aujourd’hui.