Devrions-nous éliminer les produits d'origine animale pour les remplacer par des alternatives végétales afin de manger de manière plus saine et durable ? “Cela n'est pas nécessaire”, estime-t-on du côté de la Nederlandse Zuivel Organisatie (Organisation laitière des Pays-Bas). “Le lait est si riche en nutriments que le remplacer ne fera qu'augmenter les coûts de la consommation sans réduire l'empreinte carbone.”

Comment consommer de manière la plus saine et plus durable ? De nombreuses personnes se posent la question. Selon le Vlaams Instituut Gezond Leven (Institut flamand pour une vie saine), il est préférable que les gens mangent le moins possible d'aliments d'origine animale et le plus possible d'aliments d'origine végétale. Pour affirmer cela, l'organisation s'est basée sur le nouveau triangle alimentaire “inversé”, qui prend en compte non seulement ce qui est sain, mais aussi l'impact de notre alimentation sur l'environnement ou encore l'émission de gaz à effet de serre. Cette affirmation ne met pas tout le monde d'accord. Le nouvel outil “Optimeal”, développé par la société Blonk Consultants et le Nederlandse Voedingscentrum (Centre de nutrition des Pays-Bas), montre que le remplacement des produits d’origine animale par des alternatives végétales n'est pas toujours plus sain ni plus durable. Le nouvel outil “Optimeal” calcule en fait l'impact du remplacement d'un régime alimentaire animal avec une alternative végétale saine ayant la même quantité de nutriments. L’idée est de faire des comparaisons avec des critères comme les émissions de CO2 ou le prix de revient pour le consommateur. “Les produits d’origine animale dégagent une empreinte carbone par kg plus importante que les produits végétaux. Sur cette base, on peut dire que les consommateurs ont intérêt à manger plus de légumes. Mais il y a un souci : les produits d'origine animale sont très riches en nutriments.