La tentative d’acquisition de Metro par EP Global Commerce pour un montant de 5,8 milliards d’euros  est un échec. Le seuil de 67,5% des actions de Metro n’a pu être atteint.

« Ce n’est pas mon rêve que de rester sur la touche et d’observer. Je voulais faire partie de l’équipe qui dirige Metro » : c’est là une déclaration de Daniel Kretinsky retranscrite dans le Lebensmittel Zeitung. A ce jour, sa société d’investissement ne détient encore que 17,5% des actions. Il y a de cela quelques jours, elle mettait toutefois une option de rachat sur les 15,2% des actions détenues par Haniel, ce qui lui aurait permis de devenir 32,7% de Metro. Mais il lui fallait détenir 67,5% de parts pour poursuivre son action et racheter la société pour un montant de 5,8 milliards d’euros. N’y étant pas parvenu, EPGC est tenu en échec, mais ne s’avoue toutefois pas vaincu.

Pour Daniel Kretinsky, c’est aujourd’hui à Olaf Koch, CEO, de prouver que Metro est en mesure d’offrir plus de valeur à ses actionnaires. Il maintient que son offre était tout à fait appropriée contrairement au contenu des déclarations du grand patron de Metro, qui la juge sous-évaluée. Daniel Kretinsky ne se retirera pas, arguant être un investisseur sur le long terme, tout en précisant avoir désormais besoin de bonnes raisons à rester investi. Quant à savoir ce qu’il fera de son option de rachat sur les actions d’Haniel, l’investisseur reste évasif: « Toutes les options restent ouvertes ». Ce rachat devrait d’ailleurs lui coûter moins cher que prévu, bien qu'il soit très peu probable qu'il acquiert finalement la totalité des parts. Le seuil recherché n’ayant pas été atteint, l’accord entre EPGC et Haniel comprenait une clause lui permettant d’acheter les actions pour 14,5 euros au lieu de 16 euros.