Walmart a probablement discriminé 178 employées soit en leur refusant une promotion, soit en les payant moins que leurs homologues masculins. C’est ce qu’a déclaré la Commission pour l’égalité des chances en matière d’emploi dans des mémos auxquels a eu accès The Wall Street Journal.

L’EEOC (Equal Employment Opportunity Commission) a demandé à Walmart et aux femmes ayant porté plainte de conclure un accord approprié, qui pourrait inclure un réglement à l’amiable et induire des changements au sein de la politique de l’enseigne. En cas de non-entente, la Commission pourrait poursuivre juridiquement le retailer. Le fait que l’EEOC estime que Walmart a probablement discriminé des employées, marque une étape importante dans les efforts déployés par les employés actuels et anciens depuis près de deux décennies pour obtenir des dommages et intérêts du retailer pour discrimination, note The Wall Street Journal.

En effet, en 2001, des travailleurs ont intenté un procès collectif contre Walmart, alléguant qu’1,6 million de femmes étaient systématiquement moins bien rémunérées que leurs homologues masculins, et recevaient aussi moins de promotions. Mais voilà, 10 ans plus tard, la Cour suprême des Etats-Unis jugeait que le groupe avait trop peu de points communs que pour former un collectif recevable. Depuis lors, plus de 1.900 femmes ont poursuivi le retailer pour des motifs similaires. Aujourd’hui, selon les mémos auxquels a eu accès The Wall Street Journal, l’EEOC a statué sur le cas de 178 femmes pour lesquelles il y aurait des motifs raisonnables de croire que Walmart a payé moins les femmes ou leur a refusé des promotions, voire les deux, en raison de leur genre. Cette accusation concernent des travailleurs dans plus de 30 Etats.

Chez Walmart, on relativise… « Ces allégations datent de plus de 15 ans et ne sont pas représentatives des expériences positives que des millions de femmes ont vécues au sein de l’entreprise » a ainsi déclaré Randy Hargrove, poste-parole du retailer, à The Wall Street Journal. S’il se dit ouvert à la conciliation, le retailer parle de conclusions vagues et non-spécifiques. Toutefois, le fait que 178 plaignantes de 30 Etats différents fassent partie du dossier montre, selon les experts, que l’EEOC pense qu’il s’agit d’un problème systémique, et non du à un cas isolé.

Aux Etats-Unis, Walmart est, avec 1,5 million d’employés, le principal employeur privé du pays.