Partner content Clairette de Die : des bulles joyeuses et naturelles pour une mousse soyeuse

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C’est un vin effervescent particulier. Par sa méthode d’élaboration (la ‘méthode ancestrale’), sa situation géographique (les vignes sont plantées jusqu’à 700 mètres d’altitude), son encépagement, un micro- climat local et ses nombreux accords gourmands.
Nous sommes dans le département de la Drôme, en voisin de la montagne du Vercors. Sur une trentaine de communes, les vignes bénéficient d’un climat particulier. Soleil et chaleur méditerranéenne, fraîcheur des Alpes. C’est le plus haut vignoble de France en appellation d’origine contrôlée (AOC) avec des vignobles situés entre 200 et 700 mètres d'altitude.
Une élaboration naturelle et peu alcoolisée
Ce très ancien vignoble remonte au IIème siècle avant notre ère. A cette époque, on y produisait déjà un vin pétillant. La légende raconte que le peuple des Voconces (les ancêtres des habitants de la région de Die) aurait abandonné des jarres contenant du vin dans la rivière Drôme pendant un hiver et les aurait retrouvées au printemps. Le contenu, le vin, sucré et mousseux, serait ainsi né. Mais il faut attendre 1925 pour voir se développer, en bouteille, la Clairette de Die comme on la connaît aujourd’hui. Vendue alors principalement dans sa région d’origine, En 1942, la Clairette de Die est reconnue en tant que appellation d'origine contrôlée. Mais comment est-elle élaborée ? Selon une méthode que l’on qualifie ‘d’ancestrale’. Cette méthode dioise ancestrale se singularise par l’absence d’ajout de sucre pour une fermentation naturelle à basse température en cuve puis en bouteille. Comme les Voconces l’avaient expérimenté dans l’Antiquité plongeant les jarres dans l’eau glacées des rivières. Un début de fermentation s’enclenche alors spontanément et lentement. Avant que le moût du raisin ne soit totalement transformé en vin, on met en bouteille, celles-ci étant conservées dans une température autour des 12° et durant les semaines qui suivent, la fermentation alcoolique se poursuit. La prise de mousse terminée, le vin titre alors autour des 7 à 9° d’alcool. On procède ensuite à la filtration ou au dégorgement après quelques mois. Quant aux cépages autorisés, il s’agit du muscat à petits grains, 75 % minimum, et de clairette, 25 % maximum. Mais ce pourcentage est en train d’évoluer. Président des appellations d’origine contrôlées de la région de Die (outre la Clairette, le Crémant, le Coteaux de Die et Châtillon en Diois), Fabien Lombard, président des appellations dans la région de Die, nous en explique la raison. “Afin de s’adapter au réchauffement climatique, le pourcentage autorisé de la clairette est autorisé à hauteur de 35 % maximum. Cette adaptation du cahier des charges permet de proposer une Clairette de Die moins marquée par le cépage muscat sans pour autant trop modifier son profil aromatique. Le vin présente un meilleur équilibre entre saveurs sucrées et fraîcheur tout en conservant l'arôme muscat typique, doux et fruité.”

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Une Clairette de Die rosée dès 2026
Elle sera composée de muscat à petits grains rouge et de syrah. “Mais il sera possible d’y adjoindre également de la clairette. Ce sont des propositions que nous avons faites à l’INAO (Institut national de l'origine et de la qualité)”, précise le président. Cette appellation, qui couvre environ 1.600 ha, est consacrée pour environ un tiers du vignoble en agriculture biologique. Et si 16 % des bouteilles de Clairette de Die partent à l’export, c’est la Belgique et la Suisse qui sont les principaux importateurs.
A table avec la Clairette
Bien sûr, elle est destinée avant tout à l’apéritif. Servie bien fraîche (6-8°), nature, en cocktail ou juste avec une rondelle de citron dans le verre. Avec l’assiette, elle est aussi parfaite pour accompagner toute cuisine épicée d’inspiration asiatique (cumin, curry). Mais aussi avec des feuilletés au fromage (comme ceux à pâte persillée). Avec les desserts, elle est parfaite avec des fruits exotiques, un cake au citron, un clafoutis aux fruits rouges, un nougat glacé. La Clairette de Die, avec ce côté pâtissier qui la caractérise, apprécie également beaucoup le gâteau à la frangipane.
La famille des vins de la région de la Vallée de la Drôme

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Si la Clairette est évidemment le vin le plus connu du Diois, elle n’est pas la seule appellation née sur les versants de la vallée de la Drôme. Il y a tout d’abord le Crémant de Die dont l’appellation remonte à 1993. C’est l’unique Crémant élaboré dans la vallée du Rhône. Il est produit avec les cépages clairette (qui doit être majoritaire dans l’assemblage), l’aligoté (entre 10 et 40 %) et le muscat à petits grains (entre 5 et 10 %). Comme les autres Crémants français, la ‘méthode traditionnelle’ de refermentation en bouteille est la seule autorisée. “Elle est encore peu commercialisée car les volumes sont assez restreints mais elle va se développer”, note Fabien Lombard. Il existe aussi dans le Diois des vins tranquilles (non mousseux donc). Le Coteaux de Die sont des vins issus à 100 % du cépage emblématique de la région, la clairette. Ce sont des blancs légers, aux arômes floraux et dotés d’une belle intensité fruitée et d’une jolie fraîcheur. Enfin, il y a les vins de l’appellation Châtillon-en-Diois, du nom de ce village typique de la région. Les rouges et rosés sont issus de gamay (60 % minimum), de syrah et de pinot noir. Un assemblage qui associe donc deux cépages de la ‘Bourgogne’ et un autre historique de la vallée du Rhône septentrionale. Pour les blancs, on retrouve aligoté et chardonnay. Ensemble, ces trois appellations occupent moins de 100 hectares.
Oenotourisme dans le Diois : un tourisme rural préservé
Entre Vercors et Provence, la région de Die offre une multitude de promenades, randonnées et visites. La vigne n’est jamais loin… Et en saison, la lavande fait partie du paysage. Il existe une vingtaine d’itinéraires qui permettent de sillonner la région et d’y découvrir aussi, dans ses auberges et hébergements de charme dans les vignes et à proximité, les spécialités culinaires locales : l’huile de noix, le fromage de chèvre Picodon AOP, le miel, l’agneau. Dans l’assiette, la caillette aux herbes, les ravioles du Dauphiné, le pintadeau de la Drôme… A visiter, les jolis villages de Châtillon-en-Diois ses nombreuses fontaines, ses vignes et ses cabanons, Saillans, Pontaix, Vercheny et son musée de la Clairette. La région a recensé 178 espèces d’oiseaux et de chauve-souris. Une biodiversité dans une nature préservée. Sans oublier, l’accueil chez les producteurs qui adorent recevoir. Les Belges sont particulièrement bien accueillis…