C’est dans la commune de Sivry-Rance, en Wallonie, que l’idée de taxer la malbouffe a germé. Le principe d’une telle initiative ? Imposer une taxe aux commerces qui vendent des produits mauvais pour la santé du consommateur comme des sodas, des chips ou des boissons alcoolisées.

L’idée serait de punir, à travers une « taxe santé » de 1.000 par an, les établissements qui vendent de la malbouffe. Tous les commerces ? Non. Uniquement les surfaces commerciales de plus de 200m2. Une initiative que les grandes surfaces contestent, comme l'indique la RTBF. « Je ne vois pas pourquoi on doit spécifiquement cibler les magasins d’une certaine taille. Il y a clairement des plus petits commerces comme les friteries ou les night-shops qui vendent les produits visés par la taxe et eux ne sont pas pénalisés », explique Benjamin Mersch, gérant du Spar de Sivry-Rance.

Le bourgmestre de la commune concernée par l'initiative, Jean-François Gatelier, reconnait que cette taxe est discriminatoire, mais il estime qu’elle protège néanmoins les petits magasins de quartier qui proposent des produits locaux et de qualité. « Il a de plus en plus de surpoids, d’obésité mais aussi de maladies cardiovasculaires et des maladies liées au foie. J’ai l’impression que nos gouvernements, tant régionaux que fédéraux, ne mettent pas en place une politique suffisamment dynamique pour s’attaquer au problème », explique-t-il.

Si la taxe a été votée par le conseil communal, elle n’est cependant pas encore entrée en vigueur. Elle doit être préalablement acceptée par la Région wallonne, qui ne s’est pas encore prononcée sur l’initiative.