AB InBev a annoncé ce vendredi son intention de vendre sa participation dans la joint-venture russe AB InBev Efes. En mettant un terme à ses activités en Russie, le géant brassicole emboite le pas à de nombreuses autres entreprises occidentales, dont ses concurrents Heineken et Carlsberg.

Le leader mondial de la bière mène actuellement des discussions actives avec son partenaire, l’entreprise brassicole turque Anadolu Efes, en vue de l’acquisition de sa participation minoritaire. AB InBev avait fait savoir précédemment qu'en tant que partenaire non-contrôlant, le groupe renonçait à tout avantage financier résultant des opérations de la joint-venture. En conséquence, le géant belgo-brésilien ne reprend plus les investissements dans AB InBev Efes dans son bilan et rapportera dans la publication des résultats du premier trimestre 2022 une charge de dépréciation non-cash de 1,1 milliard de dollars (environ 1 milliard d'euros) dans la part non sous-jacente des résultats des entreprises associées. AB InBev avait par ailleurs déjà suspendu les ventes de sa marque Budweiser en Russie suite à l'invasion de l'Ukraine. Une invasion qui avait entraîné l'arrêt brutal de la production du brasseur sur le territoire ukrainien. La demande d’AB InBev concernant la suspension de la licence de production et de vente de Bud en Russie fera également partie d'une transaction potentiel, a encore ajouté l'entreprise.

Avec cette décision, AB InBev vient allonger la liste des entreprises occidentales qui se sont progressivement désengagées de Russie depuis le déclenchement du conflit. Toutefois, de nombreuses autres sociétés ont fait le choix de rester, s’attirant souvent les critiques du public. Des ‘bad buzz’ qui en ont poussé certaines à faire volte-face, à l’instar de L’Occitane la semaine dernière.