Bien que les Belges soient de grands amateurs de glaces, les ventes et les volumes décevants ont joué un mauvais tour à la catégorie l'an dernier. Quelles en sont les causes ? Gondola a mené l'enquête.

Avec l'arrivée prochaine des beaux jours, le compte à rebours de la nouvelle saison des glaces est lancé. Pourtant, la catégorie ne se porte pas bien, comme le prouvent les décevants résultats de l'an dernier. Selon les chiffres de NielsenIQ (MAT P13 2024), elle a perdu 1,1 % en valeur et 1,8 % en volume alors que les prix n'ont augmenté que d'un petit 0,7 %. Comment expliquer cette déconvenue ?

Dépendance à la météo

La météo est le premier facteur à avoir contribué au recul des ventes. “En juin en particulier, les volumes ont fondu par rapport à l'année précédente car juin 2023 avait bénéficié d'une météo exceptionnelle, avec du soleil et des températures élevées”, explique Clarisse Pottier, business lead ice cream chez Unilever (Magnum, Ben & Jerry's...). “Si juillet et août ont été heureusement meilleurs, la perte en volume n'a pas été compensée.” Sa dépendance à la météo reste donc l'un des principaux défis de la catégorie. “Or nous aimerions convaincre le consommateur d'acheter des glaces indépendamment de celle-ci”, intervient Hanne Poppe, porte-parole de Colruyt Group. “Le changement climatique peut avoir un impact important sur la saison des glaces et on ignore comment le climat continuera d'évoluer. Aujourd'hui, la perception des glaces est fortement liée à l'été et au beau temps. Si l'été 2025 est aussi pluvieux que celui de 2024, l'impact sur la perception et donc sur le comportement d'achat sera fort. Cette situation, combinée à l'incertitude économique qui pèse sur les dépenses des consommateurs, nous incite à les convaincre que le plaisir qu'ils paient plus cher leur procure effectivement ce ‘petit bonheur’ qu'ils recherchent.”