Deux clients américains ont porté plainte devant la justice californienne contre la marque française de luxe Hermès pour pratiques commerciales déloyales, une ‘class action’ que d’autres consommateurs se sentant lésés pourraient encore rejoindre.

Au cœur du litige, l’emblématique (et très exclusif) sac Birkin signé Hermès que deux clients américains ne sont pas parvenus à acquérir. Comme l’explique l’AFP, les deux plaignants, Tina Cavalleri et Mark Glinoga, reprochent à la maison de luxe d’avoir mis en place un système incitant les consommateurs à acheter d’autres articles dans l’espoir d’acquérir un statut suffisant auprès de la marque pour gagner le droit d’acheter la fameuse pièce de maroquinerie, inspirée par l’artiste britannico-française Jane Birkin il y a 40 ans. Une telle pratique viole les lois américaines sur la concurrence, fait valoir la plainte déposée mardi devant un tribunal de San Francisco. Hermès ordonne à ses vendeurs « d’utiliser les sacs à main Birkin comme un moyen de contraindre les consommateurs à acheter des produits annexes », dénoncent ainsi les plaignants, qui se sont tous les deux vus signifier, plus ou moins clairement, qu’ils devaient acheter davantage d’articles avant de pouvoir mettre la main sur le sac tant convoité. Tina Cavalleri et Mark Glinoga, qui pourraient être rejoints ultérieurement dans cette procédure en ‘class action’ par d’autres plaignants, demandent à la justice américaine d’obliger Hermès à mettre un terme à ses pratiques, en plus de dommages et intérêts dont le montant n’a pas été spécifié.