L'Organisation mondiale de la santé a publié un rapport alertant sur les "proportions épidémiques" que l'obésité atteint en Europe. La maladie provoque 200 000 cas de cancer et 1,2 million de décès par an.

Pour la première fois en 15 ans, l'Organisation mondiale de la santé publie un rapport sur l'obésité et le surpoids. Les résultats ne sont pas très encourageants. Aucun pays d'Europe n'est en passe d'atteindre l'objectif d'enrayer la progression de l'obésité et, de fait, on constate une augmentation mondiale. En Europe, 59% des adultes et 8% des enfants de moins de cinq ans sont en surpoids.

IMC supérieur à 30

L'obésité n'est nulle part plus répandue qu'en Europe, sauf sur le continent américain. L'obésité est liée à une série d'autres maladies, telles que les complications musculo-squelettiques, le diabète, les maladies cardiaques et plusieurs types de cancer. Elle entraîne une mort prématurée et un risque accru d'invalidité. "Dans certains pays européens, l'obésité devrait devenir le plus important facteur de risque évitable de cancer, devant le tabagisme." Les pays présentant le pourcentage le plus élevé d'adultes en surpoids sont respectivement Israël, Malte, la Turquie et la Grande-Bretagne. Une personne obèse a un indice de masse corporelle supérieur à 30. Une personne dont l'IMC est compris entre 25 et 29,9 est en surpoids.

Pire à cause de la pandémie 

Les hommes sont plus nombreux que les femmes à être obèses, bien que les femmes soient plus nombreuses en Europe (24%) que les hommes (22%). Les personnes obèses ont été plus durement touchées par la pandémie de COVID, selon le rapport. La pandémie a entraîné de mauvaises habitudes alimentaires et moins d'exercice. La digitalisation contribue également à l'obésité. Le rapport invite les responsables politiques à prendre des mesures pour lutter contre l'obésité en instaurant une taxe sur le sucre et en subventionnant les aliments sains. Ils demandent également que la commercialisation d'aliments malsains auprès des enfants soit arrêtée.