Sur l’année 2017, les Belges ont acheté moins de légumes et plus de fruits. Les prix ont augmenté tant sur les fruits que sur les légumes, entrainant une hausse de dépense moyenne par personne de 7€. La DIS1 reste le principal canal de vente, suivie du hard discount. Autant de conclusions tirées par le VLAM de l'enquête qu'il a menée avec GfK Belgium, et que nous publions en intégralité dans le N°235 de Gondola Magazine.

Chaque mois, notre magazine publie la rubrique mensuelle Info-Frais. Les informations qui suivent font partie des principales conclusions que tire le VLAM sur le marché des fruits et légumes pour l’année 2017, sur base des données du bureau d’études GfK et de son ConsumerScan. Explications…

 

Léger recul des achats de légumes

La consommation domestique de légumes frais est relativement stable depuis 2008 – 39 à 40 kg en moyenne par personne – mais elle a reculé de 1 kg l’an dernier pour s’établir à 38,1 kg. Du fait de l’augmentation moyenne du prix au kilo – 2,44 euros en 2016 pour 2,51 euros en 2017 – la dépense moyenne par personne a augmenté, à 95,69 euros. Pratiquement tous les ménages belges achètent des légumes frais. La fréquence d’achat est de 57 fois/an, soit une fois de moins qu’en 2016. Les ménages flamands et ceux appartenant aux catégories sociales les plus favorisées achètent comparativement plus de légumes frais que les Wallons et les catégories sociales moins favorisées.

Cet écart s’est encore accru l’an dernier. Les ventes de légumes frais transformés préemballés continuent leur progression, représentant désormais 10% du volume total et 17% des dépenses totales. La progression des légumes bio a été moins forte qu’en 2016. Deux tiers des Belges en achètent au moins une fois par an, la consommation totale moyenne pour l’année s’élevant à 1,8 kg par personne.

Légère progression des achats de fruits

Les achats de fruits ont légèrement augmenté, passant de 46,6 à 47 kg par personne. Conjuguée à l’augmentation des prix (4%) cette progression des achats a entraîné une augmentation de 5% des dépenses dont la moyenne l’an dernier s’élevait à 122,76 euros. Comme pour les légumes, quasiment tous les ménages belges achètent des fruits (fréquence : 52 fois par an). Les Flamands et les ménages plus âgés consomment davantage de fruits que les Wallons et les jeunes ménages. La moitié des Belges a acheté au moins une fois des fruits bio. Les ventes de fruits bio augmentent mais, à l’instar des légumes, la progression est moins importante qu’en 2016.

La tomate reste le légume n°1

La tomate reste le légume le plus apprécié avec 5,7 kg par personne et par an, devant la carotte (5,6 kg) et l’oignon (4,4 kg). Au sein même du segment des tomates, les tomates cerise gagnent encore du terrain au détriment des tomates ‘courantes’, devenant en valeur le segment n°1 du marché de la tomate. Les légumes qui ont le plus progressé au cours de l’année sont les champignons, les choux chinois, les panais, les choux frisés, les betteraves, les navets et les salades mélangées. A l’inverse, on observe le recul de plusieurs légumes, notamment le cresson, la laitue, la salade frisée, la laitue feuille de chêne et les chicons. Dans le top 10 de l’an dernier, seuls les poivrons et les champignons gagnent du terrain.

On observe une disparité Nord/Sud dans le choix des légumes : alors que les Flamands marquent une préférence pour les poivrons, les poireaux, les champignons, les brocolis, les choux-fleurs, les petits pois et les épinards, les Wallons prisent davantage les oignons, les chicons, les courgettes, la salade, les échalotes et les aubergines. A Bruxelles, le trio de favoris se compose des tomates, des concombres et des haricots princesse. Les jeunes ménages apprécient particulièrement les tomates, les carottes, les poivrons, les courgettes, les champignons, les concombres, les aubergines et les salades. Les ménages plus âgés consomment plus volontiers des chicons, des poireaux, des choux, de la laitue, du céleri, des échalotes et des asperges.

 

La pomme reste n°1 du rayon fruits, les fruits doux gagnent du terrain

La pomme, et la Jonagold en particulier, reste le fruit préféré des Belges, et ce, en dépit d’une augmentation des prix due à de mauvaises récoltes. La consommation de pommes continue cependant de diminuer, notamment au profit des bananes.  En 2008, le volume d’achat moyen de Jonagold par personne et par an était de 5,4 kg ; il est retombé à 3,3 kg en 2017. Après une moins bonne année 2016, la Pink Lady a repris sa progression. 2017 fut également une excellente année pour les fraises dont les ventes ont progressé tant en volume qu’en valeur.

Parmi les autres progressions importantes, on note celles des myrtilles, des mûres, des pastèques, des framboises et des abricots. Après une belle année 2014 où le consommateur a été appelé à soutenir les producteurs de poires suite au boycott  russe, les ventes de poires sont retombées au niveau de 2013. Parmi les plus gros reculs, citons les groseilles, les figues, toutes les variétés de poires (à l’exception des Conférence et des Reinettes) et de la pomme Granny Smith.

Les jeunes ménages marquent une préférence pour les pommes, les bananes et les melons tandis que les plus âgés sont davantage attirés par les oranges, les poires, les pêches ou encore les nectarines.

La DIS 1 reste leader du marché des fruits et des légumes frais, le supermarché de proximité gagne du terrain

La DIS 1 (hypermarchés et grands supermarchés) détient 48% du marché des fruits et légumes frais, en recul de 1% par rapport à 2016. Pour sa part, le hard discount (Aldi et Lidl) détient 24% de parts de marché. Après une belle progression entre 2010 et 2015, ce canal est en phase de stabilisation.

Au troisième rang, les supermarchés de proximité sont les seuls à avoir gagné du terrain (2%, de 14 à 16%). Ces statistiques font apparaître que l’ensemble des supermarchés (DIS 1, hard discount et supermarchés de proximité) captent 88% des ventes de fruits et de légumes, au détriment des marchés, des magasins de fruits et légumes et de la vente directe.

Enfin, on observe que les boîtes repas – à emporter ou livrées à domicile – sont la formule à succès du moment, surtout auprès des célibataires et des familles avec enfants. Près de 3% des Belges ont commandé au moins une fois une boîte repas.

Cet article est extrait de l’édition de juillet du Gondola Magazine. Vous n’êtes pas encore abonné ? Cliquez ici !