L’an dernier, le marché du bio a, à nouveau, enregistré une croissance à deux chiffres : les dépenses en produits bio ont grimpé de 12%. Le nombre total d’acheteurs ainsi que la fréquence d’achat sont eux aussi sur une ligne croissante. Si l’on considère l’ensemble du marché des produits frais, la part du bio est passée de 2,7 à 3%. Les produits bio sont, en moyenne, 30% plus chers que les produits courants et cette différence de prix est relativement stable d’une année à l’autre. Le supermarché classique (DIS 1) reste le principal canal de distribution du bio et, même s’il reste un acteur mineur, le hard discount progresse fortement.

Autant de données recueillies grâce au VLAM, qui anime une rubrique mensuelle dans Gondola Magazine, et nourrit ce partenariat de données recueillies par GfK Belgium auprès d’un panel de 5.000 ménages.

Progression à deux chiffres pour les dépenses en produits bio en 2016

L’an dernier, les ménages belges ont dépensé près de 586 millions en achat de produits bio, soit une progression de 12%
par rapport à 2015. En Flandre, ces dépenses se sont montées à 257 millions, ou 44% du marché, ce qui est inférieur aux attentes puisque les Flamands représentent 57% de la population belge. La croissance des dépenses en produits bio est plus forte que celle de l’ensemble des produits alimentaires (+1,9%) et que l’inflation qui touche les produits alimentaires (+2,8%). Cette augmentation s’explique principalement par une fréquence d’achat plus élevée et un meilleur taux de pénétration.

 

La principale catégorie bio : pommes de terre, fruits et légumes

La catégorie ‘pommes de terre/fruits et légumes’ représente un tiers des dépenses en produits bio alors que pour les produits courants, cette même catégorie ne dépasse pas 20%. Continuant de progresser, la catégorie ‘viande/poisson/œufs’ représente 25% des dépenses en produits bio, soit nettement moins que pour les produits courants (37%). Concernant les produits laitiers (20%) et les céréales (12%), la part du budget est la même pour les deux types de produits, bio et courants.

Le plus grand nombre d’acheteurs jamais atteint

L’an dernier, le nombre d’acheteurs de produits bio a atteint son point le plus haut. Sur base annuelle, le nombre d’acheteurs d’au moins un produit bio est grimpé à 90%. Mais seuls 11% des ménages achètent au moins un produit bio par semaine et ces 11% représentent près de 60% du total des dépenses en produits bio. Au sein des groupes de produits, il existe une importante disparité sur le plan du nombre d’acheteurs. Le nombre d’acheteurs a augmenté dans toutes les catégories, à l’exception de celle de la viande qui avait pourtant réussi jusque là à attirer de nombreux nouveaux acheteurs.

Les acheteurs de légumes bio forment de loin le groupe le plus important puisque 65% des ménages belges achètent au moins une fois des légumes bio. Le second groupe le plus important est celui des acheteurs de fruits (48%) dont le nombre a doublé depuis 2005. Les acheteurs de produits laitiers figurent au 3ème rang (46%, en progression continue) et ceux de pain au 4ème (30%, soit un ménage sur trois environ). Suivent les acheteurs d’œufs (25%). Le nombre d’acheteurs de pommes de terre a été multiplié par deux (de 10 à 20%) : c’est incontestablement la plus forte progression. Les catégories de la viande, de la volaille et de la charcuterie sont stables. En queue de peloton, on trouve les acheteurs de substituts de viande (8%).

Les parts de marché du bio augmentent et varient fortement d’un produit à l’autre

Les parts de marché des produits bio frais restent limitées, atteignant 3%. On observe cependant une forte disparité selon les produits. C’est ainsi que les substituts bio de viande atteignent 24% de pdm et les œufs bio environ 14%. La catégorie ‘pommes de terre/fruits/légumes’ bio possède des pdm légèrement supérieures à la moyenne générale : 6,6% pour les légumes, 4,3% pour les fruits et 5% pour les pommes de terre. Les catégories du pain, de la volaille et de la viande sont en-dessous de la moyenne tandis que celle de la charcuterie affiche un tout petit 0,9%.

Progression des dépenses sur le long terme : les ménages aisés et les ménages à deux revenus

4 à 6% des célibataires de tous âges achètent des produits bio, soit la moyenne la plus élevée. En chiffres absolus, les familles aisées avec enfants et les pensionnés aisés forment le groupe le plus important d’acheteurs de produits bio puisque, ensemble, ils représentent 50% des dépenses alors qu’ils comptent pour 39% de la population. Entre 2008 et 2016, c’est au sein des familles aisées avec enfants et surtout des ménages à deux revenus que l’on observe la plus forte progression de dépenses en produits bio. Les ménages avec enfants aux revenus modestes constituent le plus petit groupe d’acheteurs mais ont doublé leurs dépenses en produits bio depuis 2008 (1%) du fait du lancement de ces produits dans le hard discount. Les dépenses en produits bio des pensionnés et des ménages à un seul revenu progressent lentement.

La DIS 1 reste le principal canal de distibution du bio, le hard discount est celui qui progresse le plus

Le supermarché classique (DIS 1) perd du terrain depuis 2008, mais reste le principal canal de distribution du bio, affichant 41,8% de parts de marché. Les magasins spécialisés (magasins d’alimentation bio et Bio-Planet) arrivent en seconde position avec 31% de pdm. Avec 10% de pdm, le supermarché de proximité complète le podium, mais il est désormais talonné par le hard discount qui ne cesse de progresser, atteignant 9,4% de pdm. Enfin, les pdm de la vente directe (fermes et marchés fermiers) oscillent entre 4 et 5%.

Les écarts de prix entre produits bio et produits courants

Les produits bio frais sont, en moyenne, 30% plus chers que les produits courants et cet écart de prix est stable depuis des années. Il existe cependant une grande disparité selon les produits. La plus grande différence concerne les œufs : du simple au double. C’est pour les substituts de viande que la différence est la plus petite (16%).

Cet article est extrait de l'édition de mai du Gondola Magazine, dans la rubrique Info-Frais. Chaque mois, le VLAM publie en exclusivité dans notre magazine une analyse du secteur du frais basée sur les données de GfK. Vous souhaitez vous abonner à Gondola et découvrir chaque mois de nouvelles études ? Cliquez ici !

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