EAT TO EAT, la nouvelle application gratuite créée par une start-up propose d’acheter et de vendre des plats faits maison en un clic. Un concept qui rappelle celui de Menu Next Door, qui avait dû mettre la clé sous la porte suite à un bras de fer acharné avec l’AFSCA.

Ce que propose l’application EAT TO EAT aux cuisiniers amateurs c’est de « préparer des petits plats pour leur famille ou leurs amis. Des plats qui font l'unanimité puisque tout le monde en redemande, ce qui les incite à préparer une ou deux portions supplémentaires », peut-on lire dans le communiqué de presse de la start-up. Tandis que de l'autre côté, elle permet à des acheteurs qui n'ont pas le temps de cuisiner de se procurer des plats faits maison. Le concept rappelle celui de Menu Next Door, autre start-up qui après 3 ans d’existence, avait dû mettre la clé sous la porte suite au fait que ses utilisateurs ne remplissaient pas toujours les conditions imposées par l’AFSCA.

Comme l’explique la porte-parole de l'agence fédérale pour la sécurité de la chaîne alimentaire dans son intervention au journal télévisé d’RTL vendredi dernier, les chefs amateurs, eux aussi, sont soumis aux règles imposées par l’AFSCA. « D’abord, les chefs amateurs doivent s’annoncer comme acteur de la chaîne alimentaire auprès de l’AFSCA. Ensuite, de bonnes pratiques d’hygiène sont imposées : hygiène personnelle, propreté de la cuisine, traçabilité et respect des températures. Enfin, les chefs amateurs doivent être en mesure de communiquer autour des allergènes. » Le but premier étant de protéger le consommateur, mais aussi d’éviter une concurrence déloyale envers les restaurateurs 'traditionnels'. « En dehors des considérations fiscales ou liées à la TVA, quand on est un acteur de la chaîne alimentaire, chef à domicile, restaurateur, traiteur, on a des obligations en termes de formation, de cotisations auprès de l’AFSCA, de contrôle et il faut les respecter. On a aussi un devoir, c’est de protéger le consommateur. A ce titre, l’AFSCA est présente pour accompagner ces acteurs, mais aussi pour contrôler », ajoute-t-elle.