Le groupe de mode suédois Hennes & Mauritz (H&M) a vu son bénéfice net fondre de 89% au troisième trimestre de son exercice décalé, une chute qui s’explique notamment par un désengagement de Russie plus coûteux qu’anticipé.

Entre juin et août, le bénéfice net trimestriel d'H&M s’est établi à 531 millions de couronnes suédoises, soit environ 49 millions d'euros. C’est pratiquement neuf fois moins que les 4,7 milliards de couronnes enregistrées au troisième trimestre de l’exercice fiscal décalé 2021 du géant de l’habillement. Cette chute s'explique en bonne partie par la décision de l’enseigne cet été de quitter le marché russe. « Le troisième trimestre a largement été affecté par notre décision de mettre en pause nos activités en Russie puis de nous y désengager », a commenté la CEO Helena Helmersson. « Cela a eu un effet significatif sur nos ventes et notre rentabilité, ce qui explique la moitié de la baisse des bénéfices. » Initialement, H&M tablait sur un coût total d’environ 2 milliards de couronnes (189 millions d'euros), mais ce montant s'est finalement avéré plus élevé en raison de la baisse de valeur de la couronne suédoise par rapport au rouble sur le marché des changes. À l’heure actuelle, ce sont un peu plus de 30 magasins, sur les 172 que compte l’enseigne en Russie, qui ont été définitivement fermés, tandis que trois autres points de vente fermeront prochainement leurs portes en Biélorussie. Lors du troisième trimestre 2022, le chiffre d'affaires d'H&M a par contre augmenté de 3% pour atteindre 57,5 milliards de couronnes. Le géant de la mode a néanmoins annoncé un plan d’économies visant à épargner 2 milliards de couronnes par an et dont les effets devraient être visibles à partir de la deuxième moitié de 2023.