Du côté des colorations, les produits de retouche et les produits professionnels gagnent du terrain. Et le marché se déplace du food retail vers les drogueries et le canal online.

Une première réalité de ce marché, c’est la baisse d’attractivité des produits de coloration classiques et la baisse du taux de pénétration. “Nous constatons que le marché de la coloration connaît une croissance en valeur mais pas en volume”, nous explique Olivia Bouhoulle, category manager chez L'Oréal Benelux.  De plus en plus de consommateurs acceptent leurs cheveux gris et ressentent moins le besoin de les cacher en camouflant leur couleur de cheveux naturelle, ce qui s’explique donc par une baisse de la fréquence d’utilisation des produits de coloration.  

Le segment le plus important reste celui des colorations permanentes. Avec environ 70 % de parts de marché, il reste prédominant. Mais le segment des produits de retouches gagne du terrain. “On voit que le segment de la retouche ne cesse de croître avec plus ou moins 11 % de parts de marché. Une nouvelle routine s’installe avec ces produits”, explique Olivia Bouhoulle. Les produits de retouche ou les toners capillaires sont de plus en plus attractifs puisqu’ils sont utilisés en guise de produit d’entretien pour les cheveux fraîchement colorés. “Sur le marché de la grande distribution, les toners permettent aux consommateurs d’avoir recours à des techniques plus professionnelles à la maison”, ajoute-t-elle. Les toners sont en effet des produits un peu plus sophistiqués et issus des salons de coiffure. C’est précisément la raison pour laquelle ces produits dédiés principalement aux professionnels de la coiffure sont eux aussi plus attractifs aujourd’hui. Ce segment, considéré plus ‘premium’ suscite de l’intérêt auprès des consommateurs qui s’inspirent des réseaux sociaux pour reproduire chez eux les méthodes professionnelles des salons de coiffure. 

Les tendances se meuvent aussi du côté des retailers. Le poids du canal ‘foodretail’ est en déclin, nous précise Olivia Bouhoulle. Ce retrait du foodretail se fait au profit des drogueries et du commerce en ligne qui voient leurs parts de marché augmenter. “Les drogueries pèsent pour 55 % contre 35 % pour le foodretail. Le commerce en ligne croît aussi mais reste tout de même petit, avec une valeur de plus ou moins 4 %”, conclut Olivia Bouhoulle. Chez Kruidvat, Maud Loonen, commercial manager, relève la même évolution du commerce en ligne aussi : “La croissance des ventes en ligne du ‘personal care’ dans sa globalité s’est stabilisée depuis l’épidémie de covid, mais elle se poursuit”.

Gondola Magazine

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