Les stocks de café diminuent dans le monde entier, ce qui risque de faire grimper les prix. Et au-delà de la hausse des tarifs des matières premières et de l'énergie, les producteurs doivent également faire face à de mauvaises récoltes.

Au Brésil, premier producteur mondial de café, les stocks sont tombés à un niveau historiquement bas. Selon Silas Brasileiro, président du conseil national du café, les réserves dans le pays d'Amérique du Sud pourraient tomber à 7 millions de sacs en mars, alors que la fourchette normale se situe entre 9 et 12 millions de sacs. Les réserves mondiales sont par ailleurs à leur plus bas niveau depuis 23 ans. En conséquence, les prix augmentent. Et il n'y a pas vraiment de perspectives d'amélioration à court terme. Alors qu'il fait trop sec au Brésil, la Colombie, deuxième plus grand exportateur de café après le géant sud-américain, doit composer avec des pluies diluviennes. De mauvaises récoltes menacent également au Guatemala, au Honduras, au Nicaragua et au Vietnam, entre autres. Les conditions climatiques s'ajoutent à la hausse des tarifs en matière de transport et d’énergie qui fait déjà grimper les prix.

Ce n'est pas un hasard si Fairtrade lance aujourd'hui une campagne de mise en garde contre l'impact du changement climatique sur la culture du café. Les producteurs de café risquent d'en faire les frais, comme le souligne l'organisation, qui préconise d'acheter davantage de produits issus du commerce équitable pour assurer l'avenir des producteurs. Aujourd'hui, à peine 1 tasse de café sur 33 est certifiée « commerce équitable ». En 2020, seulement 8% de la production mondiale de café était produite selon les principes du commerce équitable. De plus, sur cette production « équitable », seul un quart était également vendu aux conditions du Fairtrade. La campagne « Un monde sans café est un monde défiguré » se déroule jusqu'au dernier jour de la semaine du commerce équitable (du 5 au 15 octobre).