La très controversée taxe sur les caisses self-scanning des supermarchés de Molenbeek ne sera pas appliquée. Le gouvernement bruxellois contredit les autorités communales. 

La commune bruxelloise de Molenbeek envisageait de prélever une taxe sur les caisses en libre-service sur son territoire. Mais voilà que le ministre bruxellois dBernard Clerfayt (Défi) dénonce la décision de la commune, rapporte La Dernière Heure. Selon le journal, la décision de la région stipule ceci : "Les clients ont toujours la possibilité de faire la queue aux caisses traditionnelles s'ils souhaitent un contact humain (...) et les caisses automatiques sont toujours contrôlées par un assistant de caisse." Un point qui réfute l'argument selon lequel les caisses en libre-service affecteraient la cohésion sociale dans les quartiers. Selon le ministre, il n'y a pas non plus de preuve que les caisses en libre-service entraîneraient une diminution des emplois. "Le nombre d'employés dans les supermarchés a augmenté de 6,6 % au cours des cinq dernières années", écrit-il en s'appuyant sur les chiffres de Comeos. Enfin, la taxe proposée n'est pas en phase avec les projets du gouvernement bruxellois de numériser davantage, ajoute-t-il. Cette taxe pourrait faire obstacle à la relance économique et à la compétitivité de Bruxelles, estime le ministre. Molenbeek voulait faire payer 5 600 euros de taxe par caisse self-scanning. Comme il y a 14 de ces caisses au total, toutes dans des magasins Delhaize, la municipalité aurait gagné 77 000 euros par an.