Quelques mois après le retour au pouvoir du parti Droit et Justice, le gouvernement polonais étudie la mise en place d'une taxe sur le chiffre d'affaires des retailers. Cette taxe vise à financer une partie du programme d'allocation familiale. Une information de nos confrères de Les Echos.

Le 3 février dernier, le ministre des Finances polonais présentait un premier texte de loi visant à instaurer une taxe sur le chiffre d'affaires des retailers. Un nouveau texte devrait, malgré les manifestations de commerçants indépendants, être rendu le 18 février prochain. Le premier texte prévoyait une taxe de 0,7% sur les recettes des entreprise enregistrant jusque 67,5 millions d'euros de chiffre d'affaires mensuels.  Le seuil de déclenchement du nouvel impôt y est fixé à 340000 euros de chiffre d'affaires mensuel. Au-delà de 67,5 millions d'euros de CA mensuel, les ventes seraient imposées à 1,3%. Le texte prévoyait également une taxe de 1,9% sur les ventes réalisées les samedis, dimanches et jours fériés.

Rentabilité en danger

Selon l'agence Moody's, la taxe, si le texte passe, toucherait avant tout les grands retailers et pourrait coûter plus de 20 millions d'euros par an à Carrefour, près de 30 à Tesco  jusqu'à 50 à Auchan et jusqu'à 110 à Jeronimo Martins. Si ces montant peuvent paraitre petite à l'échelle mondiale ou européenne de ces groupe, Moody's rappelle que pour Tesco ou Carrefour, elles pourraient représenter l'essentiel du faible résultat d'exploitation des activités polonaises.