Après une période difficile, Geoffroy Gersdorff, CEO Carrefour Belgique, entrevoit les premiers signes d'amélioration suivant un été fort. "Mais nous sommes encore loin du compte."

Carrefour n'a pas la vie facile en Belgique, mais il y a des raisons d'espérer, déclare le PDG Geoffroy Gersdorff dans une interview à L'Echo. "Nous voyons les premiers signes d'amélioration, mais nous n'en sommes pas encore là. Nous avons fixé des objectifs à court et à long terme pour augmenter les ventes et réduire les coûts", dit-il, tout en commentant l’évolution de certains formats. Carrefour Express continue de gagner des parts de marché et poursuit son expansion avec 20 magasins par an. Les hypermarchés sont toujours très visités, mais les clients sortent avec un panier plus petit. M. Gersdorff attribue les mauvais résultats de l’enseigne en grande partie aux problèmes d'approvisionnement dus à la fermeture du centre de distribution de Kuehne + Nagel à Nivelles, une situation qui continuera produire ses effets pendant un certain temps. "Aujourd'hui, la situation s'est normalisée, bien que non sans difficultés. La fermeture effective du site de Nivelles est prévue pour la fin de l'année et le transfert de la livraison des magasins depuis d’autres entrepôts est en cours, sans perturbations majeures." Carrefour lance un grand plan d'économie d'énergie et demande au gouvernement des mesures de soutien aux indépendants et au secteur alimentaire, comme il l'avait fait lors de la pandémie. "Les mesures prises aux Pays-Bas, en Allemagne ou en France sont nettement supérieures à celles de la Belgique", note Geoffroy Gersdorff, qui se pose également des questions sur les fabricants de produits alimentaires et les prix qu'ils pratiquent. "Les marges des grands fournisseurs sont en moyenne cinq fois plus élevées que celles des retailers. J'espère vraiment que, dans les mois à venir, nous pourrons retrouver une logique de croissance rentable pour les deux parties."